Suite à l’échec de son pays à intégrer le groupe des BRICS, le ministre algérien des Affaires étrangères a exprimé la première réaction en déclarant que les membres de ce groupe sont des amis et des alliés de l’Algérie. Il a précisé que la demande d’adhésion de l’Algérie aux BRICS visait à collaborer sur des questions importantes de politique étrangère.
le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Ataf, a tenu une conférence de presse où il a indiqué que l’Algérie cherchait à établir un troisième ou quatrième axe en rejoignant les BRICS, afin de défendre ses principes. Toutefois, il a souligné que malgré cette non-adhésion, l’Algérie poursuivrait ses objectifs en coopération avec ses alliés au sein d’autres groupes tels que le Mouvement des non-alignés, le Groupe des Sept et d’autres forums auxquels l’ L’Algérie participe.
Il a souligné que le président algérien Abdel Majid Taboun avait réorienté la politique étrangère en direction de l’Asie centrale et de l’Asie, en raison des opportunités futures dans cette région. Selon Ataf, le cas des BRICS était transitoire, tandis que les bases, les options et les cadres pour défendre les intérêts de l’Algérie étaient toujours en place.
Le ministre a ajouté que l’objectif initial de l’Algérie était d’ajouter un nouvel axe à sa politique étrangère en adhérant aux BRICS. Bien que cette adhésion n’ait pas eu lieu, l’Algérie continuerait à poursuivre ses priorités.
Ataf a déclaré : « L’Algérie, défendant le principe de la multipolarité dans les relations internationales et l’esprit de coopération multilatérale, continue à promouvoir ses priorités avec ses alliés des BRICS dans d’autres enceintes telles que le Conseil de sécurité, le Groupe des 77 et le Mouvement des non-alignés. »
Le ministre algérien a affirmé que l’absence d’adhésion aux BRICS ne devait pas être perçue comme une défaite dans une compétition. Il a souligné que l’Algérie dispose toujours de cadres suffisants, tels que la Banque de développement des BRICS et l’Organisation de coopération de Shanghai, pour défendre ses intérêts diplomatiques, politiques, stratégiques et économiques, notamment dans sa nouvelle orientation vers l’ Asie centrale et l’Asie.
Lors du sommet des BRICS à Johannesburg, les cinq pays fondateurs du groupe (Chine, Inde, Russie, Brésil et Afrique du Sud) n’ont pas voté en faveur de l’adhésion de l’Algérie. En revanche, six autres pays, dont l’Égypte et l’Arabie saoudite, ont soutenu cette adhésion.
L’échec de l’adhésion de l’Algérie au groupe des BRICS a suscité diverses réactions dans le pays. Certains expriment leur déception après avoir placé des espoirs dans cette adhésion, tandis que d’autres remettent en question les critères d’adhésion, arguant que les pays admis n’ont pas nécessairement une économie plus forte que l’Algérie.