L’ancien Premier ministre pakistanais, Imran Khan, a passé la nuit en prison après avoir été condamné à trois ans de prison par un tribunal local pour des allégations de corruption. Cette condamnation le prive de ses droits politiques pendant cinq ans, mettant ainsi en péril son avenir politique.
Le politicien de 70 ans, autrefois célèbre joueur de cricket, est accusé d’avoir illégalement vendu des cadeaux d’État pour un profit de 140 millions de roupies pakistanaises (497 500 $). Khan a demandé nié ces accusations, affirmant que les cadeaux en question avaient été légalement acquis auprès du trésor gouvernemental, Toshakhana.
Les avocats d’Imran Khan nécessitent que le procès n’ait pas été équitable et qu’il soit motivé par des considérations politiques. L’arrestation de Khan en mai a déclenché des manifestations meurtrières, et il déclare que les autorités tentent de faire taire son parti, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), le plus grand du pays avant les élections.
Cependant, l’absence de Khan lors de l’audience et l’impossibilité des procès par contumace en vertu de la loi pakistanaise permettent à ses avocats d’envisager un appel devant la Haute Cour. S’ils réussissent, sa libération anticipée pourrait être susceptible.
Néanmoins, l’arrestation de Khan signifie systématiquement la fin de ses chances de se présenter aux prochaines élections générales. La loi pakistanaise stipule qu’une personne reconnue coupable d’une infraction pénale est disqualifiée pour se présenter aux élections.
Une élection générale était prévue à la mi-novembre, mais avec la dissolution probable du parlement dans les deux prochaines semaines, en vertu de la loi pakistanaise, les élections pourraient être annulées suite à la publication des derniers résultats du recensement du pays.
Si l’appel d’Imran Khan est rejeté, sa participation politique ne sera possible qu’après cinq ans. Cependant, cette condamnation n’est qu’une des nombreuses affaires judiciaires auxquelles il fait face, dont des accusations de corruption et de tentative de meurtre. Khan soutient que ces affaires sont conçues pour l’emploi
Malgré son incarcération, Imran Khan demeure une figure charismatique de la politique pakistanaise, mais l’avenir de sa carrière politique reste incertain.