La Cour suprême des États-Unis a émis une décision permettant aux agents de la patrouille frontalière de reprendre la coupe d’une clôture en barbelés érigée par le Texas le long de sa frontière avec le Mexique. Cette clôture de 46 km, déployée par le gouverneur républicain Greg Abbott depuis plus de deux ans, était destinée à dissuader l’entrée de migrants et de demandeurs d’asile aux États-Unis.
La décision, rendue par une majorité de 5 voix contre 4, représente une victoire pour l’administration Biden, qui a été impliquée dans une bataille juridique avec le Texas au sujet de cette clôture qualifiée d' »inhumaine » et responsable de blessures infligées aux migrants.
Le contrôle des frontières relève traditionnellement du domaine du gouvernement fédéral, et le ministère américain de la Justice estime que la clôture du Texas perturbe son travail de contrôle le long de la frontière. Le porte-parole de la Maison Blanche, Angelo Fernandez Hernandez, a critiqué les manœuvres politiques du Texas, affirmant qu’elles rendent le travail des agents de première ligne plus difficile et plus dangereux.
Le gouverneur Abbott a maintenu que la présence de barbelés et d’autres moyens de dissuasion était nécessaire pour empêcher les passages dangereux et faciliter le travail des agents frontaliers. La bataille judiciaire a débuté lorsque le Texas a poursuivi l’administration Biden en octobre, soutenant que les agents fédéraux n’avaient pas le droit de couper une clôture érigée avec la permission des propriétaires fonciers.
Malgré les critiques de la clôture par les autorités mexicaines en tant que violation du droit international, l’opération Lone Star au Texas continue de prendre des mesures pour contrôler l’immigration, comprenant une barrière flottante dans le Rio Grande. Cette opération, coûtant plus de 4,5 milliards de dollars, a suscité des controverses en raison de ses méthodes jugées « inhumaines ».
Alors que le débat sur l’immigration aux États-Unis persiste, avec une augmentation du nombre de personnes traversant la frontière, la décision de la Cour suprême ajoute une dimension significative à cette controverse, mettant en lumière les tensions entre le gouvernement fédéral et les initiatives étatiques.