Les tensions montent autour de Taïwan alors que quatre navires des garde-côtes chinois ont été signalés dans les « eaux interdites » de deux îles taïwanaises, accompagnés de deux autres navires de soutien. C’est la huitième incursion ce mois-ci de navires chinois dans ces eaux sensibles, selon les autorités taïwanaises. Elles ont appelé la Chine à faire preuve de retenue et à cesser ses actions provocatrices.
Ces incursions surviennent dans le cadre de l’opération militaire « Joint Sword-2024A », déployée par Pékin après l’investiture du nouveau président taïwanais, William Lai. Pékin perçoit son discours d’investiture comme une déclaration d’indépendance de Taïwan, déclenchant ainsi ces manœuvres militaires de grande envergure. L’objectif déclaré de ces opérations est de tester la capacité de Pékin à « prendre le pouvoir » dans l’île autonome.
Dans un contexte d’escalade militaire, Taïwan a réaffirmé son engagement en faveur de la démocratie et de la liberté, déclarant que le président William Lai se tiendrait aux côtés des forces armées pour défendre la sécurité nationale. Cette nouvelle provocation chinoise intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Pékin et Taïwan, que la Chine considère comme une de ses provinces.
Malgré les appels à la retenue de la part de l’ONU et des États-Unis, la Chine persiste dans sa politique de pression sur Taïwan, ne rejetant pas l’éventualité d’une réunification forcée. Les manœuvres militaires en cours, largement relayées par les médias officiels chinois, témoignent de la détermination de Pékin à exercer son influence dans la région et à contrer toute velléité d’indépendance de la part de Taïwan.