Vladimir Poutine a lancé une mise en garde sévère le mercredi 5 juin, menaçant de livrer des armes à des pays tiers susceptibles de frapper les intérêts occidentaux si l’Occident autorise l’Ukraine à frapper la Russie avec ses missiles de longue portée. Cette menace intervient alors que les pays occidentaux se montrent de plus en plus enclins à permettre à l’Ukraine d’utiliser leurs armes pour des attaques sur le sol russe.
Lors d’une interview accordée à une quinzaine d’agences de presse internationales, Poutine a averti que si des missiles de longue portée, nécessitant l’assistance de militaires occidentaux, étaient utilisés contre la Russie, Moscou riposterait sans hésitation. Il a questionné pourquoi la Russie n’aurait pas le droit de fournir des armes similaires à des pays tiers pour viser les intérêts occidentaux, si l’Occident prend la décision d’autoriser de telles attaques.
Malgré les réticences de certains pays de l’OTAN, comme l’Italie, craignant une escalade du conflit, Poutine a réitéré ses avertissements. Il a également souligné la présence d’instructeurs militaires occidentaux en Ukraine, subissant des pertes que les États-Unis et les pays européens préfèrent garder sous silence.
En ce qui concerne les perspectives de négociation, la France envisage d’envoyer des instructeurs militaires en Ukraine pour former les soldats ukrainiens, tandis que Poutine insiste sur l’arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine comme moyen de mettre fin au conflit. Il a également réfuté les accusations d’ambitions impériales de la Russie, malgré l’annexion de cinq régions ukrainiennes depuis le début de l’assaut en février 2022, arguant qu’elles appartenaient historiquement aux empires russe et soviétique.