Les procureurs français ouvrent une enquête explosive sur les finances de la campagne présidentielle de Marine Le Pen en 2022, suite à des accusations graves de détournement de fonds, de falsification et de fraude. Cette investigation, déclenchée après un rapport accablant de la CNCCFP en 2023, met en lumière des dépenses électorales controversées et un possible prêt illicite reçu par un candidat.
Marine Le Pen, figure emblématique de l’extrême droite française, a été candidate à deux reprises contre Emmanuel Macron, mobilisant près de 11,5 millions d’euros pour sa campagne de 2022. Cependant, des irrégularités signalées, telles que l’utilisation suspecte de fonds pour l’équipement de bus de campagne, ont soulevé des doutes quant à l’intégrité financière de son effort électoral.
Le scandale s’intensifie avec une condamnation antérieure du RN par la Cour suprême pour surfacturation de kits de campagne lors des élections de 2012, bien que le parti conteste fermement ces accusations récentes. En parallèle, Marine Le Pen et plusieurs associés font face à des accusations persistantes de détournement présumé de fonds de l’Union européenne destinés aux assistants parlementaires, un dossier épineux ouvert depuis 2016 et fortement contesté par le parti.
Cette série d’enquêtes met en lumière les défis persistants liés à la transparence et à l’intégrité financière dans les campagnes politiques françaises, jetant une ombre sur l’avenir politique de Marine Le Pen alors qu’elle envisage potentiellement une nouvelle candidature présidentielle en 2027.