La récente émission d’un mandat d’arrêt par la Russie contre Ioulia Navalnaïa, la veuve d’Alexeï Navalny, éminent opposant politique décédé en détention, a intensifié les tensions internationales et attisé les critiques contre le Kremlin.
Accusée de « participation à un groupe extrémiste », Navalnaïa, qui réside à l’étranger après avoir été contrainte à l’exil, voit également un ordre de détention provisoire par contumace émis à son encontre par le tribunal Basmanny de Moscou.
Cette mesure s’inscrit dans un contexte de répression croissante contre les dissidents en Russie, marqué par l’interdiction en 2021 des organisations affiliées à Navalny, jugées « extrémistes » par les autorités russes. L’ex-bras droit d’Alexeï Navalny, Léonid Volkov, a ironiquement salué cette décision comme une reconnaissance de la détermination de Navalnaïa à poursuivre le combat de son défunt mari.
Dans sa réaction, Ioulia Navalnaïa a accusé ouvertement Vladimir Poutine d’être un « meurtrier » et un « criminel de guerre », marquant ainsi une escalade dans la rhétorique anti-gouvernementale parmi les figures de proue de l’opposition russe.
Cette arrestation par procuration a suscité une condamnation internationale véhémente, mettant en lumière la persécution continue des dissidents en Russie, où de nombreux opposants sont emprisonnés ou contraints à l’exil pour avoir exprimé leur désaccord avec le régime en place.