Le 25 août 1944, la capitale française retrouve sa liberté après plus de quatre années sous le joug nazi. Ce jour-là, la deuxième division blindée (2e DB) du général Leclerc entre triomphalement dans Paris, marquant la fin d’une occupation qui a duré plus de 1500 jours. Aujourd’hui, 80 ans plus tard, Paris célèbre cet événement historique avec une série de commémorations qui rappellent le courage et le sacrifice des combattants de la Résistance et des troupes alliées.
Les festivités, débutées la veille, culminent avec une « parade militaire et populaire » retraçant l’un des itinéraires empruntés par la 2e DB lors de sa marche victorieuse vers le centre de Paris. Le défilé, qui part de la porte d’Orléans pour rejoindre la place Denfert-Rochereau, est suivi d’une cérémonie officielle présidée par le président Emmanuel Macron en présence de personnalités du monde de la culture, dont l’actrice américaine Jodie Foster. Un hommage poignant est rendu aux héros de cette époque, notamment aux hommes de « la Nueve », ces républicains espagnols qui furent les premiers à pénétrer dans Paris le 24 août 1944, au sein de la colonne Dronne.
Ces combattants, souvent méconnus du grand public, n’ont commencé à recevoir la reconnaissance qui leur est due qu’au début des années 2000. Lors de la cérémonie, la maire de Paris, Anne Hidalgo, elle-même d’origine espagnole, a rappelé l’importance de ces hommes dans l’histoire européenne et la défense des libertés. L’événement s’est déroulé en présence des descendants des figures emblématiques de cette période, tels que Bénédicte de Francqueville, fille du général Leclerc, et Claire Rol-Tanguy, fille du colonel Rol-Tanguy, un des commandants des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
La commémoration s’est également poursuivie avec des événements culturels qui ont animé la ville, malgré un temps capricieux. Les Parisiens et visiteurs ont pu assister à des fanfares, un concert, la projection d’un film commémoratif, et même un bal populaire sur le parvis de l’hôtel de ville, dirigé par l’artiste Mohamed El Khatib.
En parallèle, les cloches des églises parisiennes ont sonné à l’unisson à 21h, comme elles l’avaient fait en août 1944 pour saluer l’arrivée des libérateurs. Dimanche matin, une messe en l’honneur des 80 ans de la Libération sera célébrée par l’archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich, à l’église Saint-Germain-l’Auxerrois, en attendant la réouverture de Notre-Dame.
Ces célébrations ne sont pas seulement une commémoration du passé, mais aussi un rappel de l’importance de la mémoire collective et du devoir de transmission aux générations futures. Elles honorent la bravoure des hommes et des femmes qui ont combattu pour la liberté et nous rappellent les valeurs fondamentales pour lesquelles ils se sont battus.