Le 29 novembre 2024, des diplomates iraniens, britanniques, français et allemands se sont réunis à Genève pour discuter des questions liées au programme nucléaire iranien et aux sanctions internationales qui pèsent sur le pays. Cette rencontre fait partie d’une série de négociations ayant pour objectif de relancer le dialogue diplomatique autour du programme nucléaire de l’Iran, après des années de tensions liées à l’accord de 2015 et au retrait des États-Unis en 2018.
L’accord de 2015 entre l’Iran et les grandes puissances mondiales, incluant les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Russie, la Chine et l’Allemagne, avait pour but de limiter le programme nucléaire iranien en échange de la levée des sanctions économiques. Cependant, en mai 2018, sous la présidence de Donald Trump, les États-Unis se sont retirés unilatéralement de l’accord et ont réimposé des sanctions sévères. En réponse, l’Iran a progressivement réduit ses engagements vis-à-vis de l’accord à partir de 2019.
Lors des négociations du 29 novembre, Kazem Gharibabadi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères, a affirmé que l’Iran était fermement déterminé à défendre les intérêts de son peuple et qu’il privilégiait le dialogue pour résoudre les tensions. Les diplomates des pays européens signataires de l’accord nucléaire ont exprimé leur volonté de poursuivre le dialogue diplomatique afin de surmonter les obstacles actuels.
Un point crucial des discussions portait sur la question des sanctions économiques imposées à l’Iran, ainsi que sur la possibilité de relancer les négociations en vue d’une levée progressive de ces sanctions. Les responsables iraniens ont également souligné que ces pourparlers s’inscrivaient dans un contexte régional et international plus large, avec des tensions croissantes et des enjeux géopolitiques importants.
Cette rencontre a lieu dans un contexte de pressions croissantes, notamment après la réunion du 21 novembre du Conseil des gouverneurs de l’AIEA, où les pays occidentaux ont plaidé pour l’adoption d’une nouvelle résolution contre l’Iran. L’Iran a fermement rejeté cette proposition, la qualifiant de tentative des pays occidentaux pour imposer leurs objectifs illégaux. Néanmoins, Téhéran a réaffirmé son engagement à poursuivre sa coopération avec l’AIEA tout en restant ferme sur ses positions concernant les sanctions.
Les discussions à Genève sont vues comme une occasion déterminante pour relancer la diplomatie nucléaire avant les élections présidentielles américaines prévues pour janvier 2025. Le retour potentiel de Donald Trump à la Maison-Blanche pourrait remettre en question l’avenir de toute nouvelle initiative diplomatique, étant donné que ses précédentes politiques envers l’Iran avaient été marquées par des sanctions sévères et une pression maximale.
Ainsi, les négociations actuelles et les décisions à venir pourraient avoir un impact majeur sur l’avenir des relations internationales de l’Iran, de l’accord nucléaire et sur la stratégie des grandes puissances concernant la levée des sanctions.