Le 22 juin 2025, les États-Unis, sous la présidence de Donald Trump, ont franchi un seuil historique en s’impliquant militairement dans le conflit opposant Israël à l’Iran. En coordination étroite avec Tel-Aviv, l’armée américaine a mené des frappes aériennes ciblées contre trois installations nucléaires stratégiques iraniennes : Fordow, Natanz et Isfahan. Qualifiée de « très réussie » par Trump, cette intervention constitue la première action militaire directe de Washington contre le programme nucléaire iranien depuis la révolution islamique de 1979, rompant ainsi avec quatre décennies de retenue stratégique.
Ces frappes s’inscrivent dans un contexte de tensions croissantes. Depuis le début du mois de juin, Israël multiplie les attaques contre des cibles iraniennes, notamment des dépôts d’armes et des bases militaires. En riposte, l’Iran a lancé des drones et des missiles, dont certains ont atteint le territoire israélien. Face à cette escalade, les États-Unis ont décidé de s’aligner ouvertement sur la position israélienne, avec pour objectif affiché de freiner le programme nucléaire iranien, considéré comme une menace existentielle par Washington et Tel-Aviv.
Selon les déclarations du président Trump sur Truth Social, l’opération a été menée à l’aide de bombardiers furtifs B-2, équipés de bombes « bunker-busters » de 30 000 livres, conçues pour frapper des installations profondément enfouies comme celle de Fordow.
En effet, les trois installations visées jouent un rôle central dans l’architecture nucléaire iranienne. Tout d’abord, Fordow abrite un site d’enrichissement d’uranium à 60 %, ce qui en fait une infrastructure stratégique, située dangereusement proche du seuil de fabrication d’une arme nucléaire. Ensuite, Natanz, principal centre d’enrichissement du pays, constitue le cœur de la production d’uranium. Enfin, Isfahan joue un rôle tout aussi essentiel puisqu’il est dédié à la conversion de l’uranium, une étape indispensable dans le cycle de développement nucléaire.
Trump a affirmé que tous les avions avaient quitté l’espace aérien iranien sans incident, soulignant l’efficacité de l’opération. Cette offensive, d’une précision chirurgicale, visait clairement à neutraliser des infrastructures critiques afin de retarder, voire d’empêcher, l’Iran d’atteindre une capacité nucléaire militaire.
Si l’opération a été saluée par certains partisans comme un coup de force décisif, elle a également déclenché une vive polémique à Washington. L’absence de feu vert du Congrès a ravivé les débats sur les limites constitutionnelles des pouvoirs présidentiels en matière de guerre. Plusieurs élus, républicains comme démocrates, ont dénoncé un passage en force, notamment Thomas Massie et Ro Khanna, qui ont appelé à une session d’urgence du Congrès pour voter une résolution limitant les prérogatives militaires de Trump.
La réaction iranienne ne s’est pas fait attendre. Le guide suprême Ali Khamenei a dénoncé une « agression directe » et promis des représailles contre les intérêts américains au Moyen-Orient. L’Iran, qui considère désormais les troupes américaines dans la région comme des cibles légitimes, pourrait mobiliser ses alliés régionaux, notamment le Hezbollah, les milices chiites irakiennes ou les Houthis au Yémen.
Les réactions internationales demeurent partagées. Tandis que le Royaume-Uni exprime une inquiétude prudente, la Russie et la Chine ont fermement condamné les frappes, évoquant une violation du droit international et un risque de déstabilisation régionale majeur. L’ONU, pour sa part, a appelé à une désescalade immédiate et redoute une catastrophe humanitaire en cas de guerre ouverte.