Belgrade, 28 juin 2025 – La jeunesse serbe est en pleine révolte. Ce samedi, des dizaines de milliers d’étudiants en colère ont envahi les rues de Belgrade pour réclamer un changement politique immédiat et des élections anticipées. Ces manifestations font suite à huit mois de contestations quasi quotidiennes, déclenchées par la mort de 16 personnes lors de l’effondrement d’un auvent de gare à Novi Sad, un drame que beaucoup imputent à la corruption et à la négligence du gouvernement.
Les jeunes manifestants, animés par une rage palpable, ont scandé des slogans puissants et clamé haut et fort leur rejet d’un système jugé corrompu et sourd à leurs attentes. Leurs voix résonnent dans toute la ville, portant un message clair : la patience est épuisée, il est temps d’agir.
« Nous sommes la génération qui refuse de se taire. La corruption a tué nos proches, il est temps que ça cesse ! », s’insurge une étudiante lors du rassemblement.
La manifestation a rapidement dégénéré. Les forces de l’ordre, face à une foule massive et déterminée, ont employé des gaz lacrymogènes et des moyens de dispersion musclés pour tenter de contenir la colère. Plusieurs jeunes ont été blessés, et des arrestations ont eu lieu, attisant encore plus la tension.
Le président Aleksandar Vučić et son parti au pouvoir, le Parti progressiste serbe (SNS), refusent de céder aux pressions, accusant les manifestants d’être manipulés par des influences étrangères. Mais cette rhétorique ne fait qu’amplifier la détermination des jeunes, qui restent mobilisés et prêts à poursuivre leur combat jusqu’à obtenir gain de cause.
À quelques années des élections officielles de 2027, cette crise révèle une fracture profonde entre un pouvoir contesté et une jeunesse en quête de justice et de transparence. Le futur politique de la Serbie pourrait bien se jouer dans les prochaines semaines, sous le feu de cette révolte étudiante.