Le Premier ministre britannique Keir Starmer a été contraint de faire marche arrière sur son projet controversé visant à réduire les allocations destinées aux personnes handicapées. Cette décision intervient après une rébellion significative au sein de sa propre majorité travailliste, où près d’un tiers des députés ont ouvertement défié le gouvernement.
Le projet initial, destiné à économiser 5 milliards de livres par an en restreignant l’éligibilité aux aides pour invalidité et maladie, ne s’appliquera finalement qu’aux nouveaux bénéficiaires à partir de novembre 2026. Les personnes déjà bénéficiaires de ces allocations continueront d’en profiter, comme l’a confirmé la ministre du Travail, Liz Kendall.
Ce recul marque le troisième revirement majeur du gouvernement travailliste en l’espace d’un mois, illustrant une autorité gouvernementale fragilisée. Malgré les efforts affichés pour maintenir la réforme, Starmer a préféré limiter les dégâts plutôt que de risquer une défaite humiliante au Parlement.
Cette crise interne souligne les tensions croissantes au sein du Labour, qui peine à convaincre ses électeurs, nombreux à se tourner vers d’autres partis face à ce qu’ils perçoivent comme un éloignement des promesses initiales et un manque d’amélioration concrète du pouvoir d’achat.
Des voix critiques s’élèvent déjà, dénonçant un « système à deux vitesses » et s’interrogeant sur la viabilité financière de ce maintien des aides, dont le coût serait estimé à plusieurs milliards de livres.
Au-delà de la question des allocations, cette situation met en lumière la fragilité du leadership de Keir Starmer et les défis majeurs auxquels il doit faire face pour restaurer la confiance au sein de son camp et auprès du grand public.