L’Europe maintient la pression sur Téhéran. Le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France – dits les « E3 » – ont annoncé le 13 août 2025 qu’ils accordaient à l’Iran un sursis avant la possible réactivation des sanctions liées à son programme nucléaire. Selon le document officiel adressé au Conseil de sécurité de l’ONU et à l’AIEA, l’Iran dispose d’un délai jusqu’à la fin août pour répondre aux inquiétudes de la communauté internationale et démontrer davantage de coopération.
Les ministres des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, allemand, Johann Wadephul, et britannique, David Lammy, ont précisé que si Téhéran ne saisissait pas cette opportunité diplomatique, le mécanisme de « snapback » pourrait être déclenché. Ce mécanisme permet de remettre en place les sanctions levées à la suite de l’accord nucléaire de 2015, renforçant la pression économique et politique sur l’Iran.
Cette décision survient après les négociations tenues à Istanbul le mois dernier, les premières depuis les frappes israéliennes et américaines sur les installations nucléaires iraniennes lors de l’opération « People Like a Lion ». Israël a demandé aux pays européens de maintenir une ligne ferme, soutenue par les États-Unis, afin de prévenir tout risque de prolifération nucléaire.
Pour Téhéran, la situation reste délicate : poursuivre son programme nucléaire sans concessions risque d’entraîner un isolement international accru et de nouvelles sanctions, tandis qu’un engagement diplomatique pourrait alléger la pression mais nécessiter des compromis internes. La communauté internationale suit de près l’évolution de la situation, qui pourrait déterminer l’avenir du programme nucléaire iranien et la stabilité régionale au Moyen-Orient.