L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a été instamment priée d’imposer des sanctions « sans précédent » contre des membres du gouvernement de Damas, en plus du président Bachar el-Assad, pour l’utilisation d’armes chimiques lors d’attaques menées en 2013 et en 2017. Et pour cacher les données réelles sur l’arsenal déposé dans le pays.
En particulier, le mercredi 21 avril, les 193 Etats membres de l’organisation susmentionnée, basée à La Haye, sont appelés à voter sur une proposition française, déjà soutenue par 46 pays, qui prévoit la suspension des « droits et privilèges » »De Damas au sein de l’OIAC, y compris son droit de vote, dans une procédure sans précédent dans l’histoire de l’organisme. A la base de cette décision se trouvent les accusations portées contre le gouvernement syrien, qui n’a pas répondu aux questions de l’Organisation sur un rapport, publié le 8 avril 2020, concernant l’utilisation du gaz Sarin lors d’attaques menées contre al-Lataminah. village, dans le gouvernorat de Hama, en mars 2017.
De plus, Damas n’a pas respecté le délai de 90 jours, fixé par l’OPAC lui-même, pour déclarer les armes utilisées et les stocks restants. Dans ce contexte, le directeur général de l’organisation, Fernando Arias, a déclaré le 20 avril que, malgré les inspections menées ces dernières années, les réponses données par Damas sur l’utilisation des armes chimiques ne peuvent être considérées comme complètes ou exactes. À ces questions s’ajoutent 19 questions sur les installations utilisées pour fabriquer et stocker des armes chimiques. L’un des exemples les plus récents concerne un gisement découvert en septembre 2020, vraisemblablement utilisé pour la fabrication d’armes toxiques. Allégations que Damas a démenties.
« Nous ne pouvons pas permettre que cette tragédie se poursuive pendant une autre décennie », ont déclaré l’ambassadeur de France auprès de l’OIAC, Luis Vassy, qui a ajouté que nous sommes confrontés à une situation qui oblige la communauté internationale à agir. Si la proposition française est approuvée, ce sera la première fois que l’organisation imposera la sanction maximale à un pays membre.
Cependant, tant la Syrie que son allié russe a nié avoir utilisé des gaz toxiques, parlant d’un «agenda hostile» contre Damas mis en œuvre par d’autres pays et accusant la France d’arrogance. Paris, cependant, a souligné que la mesure proposée ne visait pas à exclure la Syrie de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques.
Pour avoir accru la pression contre Damas, il y a également une autre accusation de l’OPAC, basée sur des enquêtes menées par sa propre équipe, l’équipe d’enquête et d’identification (IIT), qui a révélé qu’il y a des raisons valables de croire que l’attaque menée contre dans la nuit du 4 février 2018 contre la ville de Sarqib, alors placée sous le contrôle de groupes rebelles, des armes chimiques ont été utilisées et, précisément, au moins une bouteille aurait été lancée qui a libéré des gaz toxiques et du chlore, avec des conséquences sur la santé des 12 personnes. Le sarin est un gaz neurotoxique classé comme une arme chimique de destruction massive, tandis que pour le chlore, bien qu’il soit également utilisé à des fins industrielles et d’hygiène, son utilisation comme arme chimique équivaut à un crime de guerre.