L’envoyé américain fait part du désir de l’administration Biden de voir un nouveau Premier ministre nommé pour stabiliser la faiblesse de l’économie tunisienne.
Le conseiller adjoint des Etats-Unis à la sécurité nationale a rencontré le président tunisien et a discuté de la nécessité urgente de nommer un Premier ministre désigné pour former un gouvernement compétent, a déclaré la Maison Blanche.
Le conseiller, Jonathan Finer, a remis vendredi au président Kais Saied un message du président américain Joe Biden, « réaffirmant son soutien personnel, et celui de l’administration Biden-Harris, au peuple tunisien et appelant à un retour rapide sur le chemin de la Tunisie démocratie parlementaire », indique le communiqué.
Finer s’est rendu à Tunis avec le secrétaire d’État adjoint par intérim aux Affaires du Proche-Orient Joey Hood, a-t-il ajouté.
Il a discuté avec le président Saied de la nécessité urgente de nommer un Premier ministre désigné qui formerait un gouvernement capable de faire face aux crises économiques et sanitaires immédiates auxquelles la Tunisie est confrontée.
« Donner à un nouveau gouvernement les moyens de stabiliser l’économie créera également un espace pour un dialogue inclusif sur les réformes constitutionnelles et électorales proposées », a-t-il ajouté.
Le communiqué indique que Finer a également rencontré des dirigeants de la société civile et a exprimé le soutien des États-Unis à leur participation active à la construction d’un avenir démocratique.
Dans une série de mouvements choquants, Saied a annoncé à la fin du mois dernier le limogeage du Premier ministre, la suspension du parlement et la levée de l’immunité parlementaire pour les 217 législateurs qui composent la chambre basse tunisienne.
Les critiques et les dirigeants de l’opposition ont qualifié les actions du président de « coup d’État », une qualification rejetée par Saied.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est entretenu avec Saied le mois dernier et l’a exhorté à prendre des mesures pour ramener le pays « sur la voie démocratique ».
Un article publié sur Facebook par la présidence tunisienne a déclaré que Saied avait déclaré aux responsables américains que les mesures qu’il avait prises s’inscrivaient dans le cadre de la mise en œuvre de la constitution et répondaient à une volonté populaire à la lumière des crises politique, économique et sociale et de la corruption et des pots-de-vin endémiques.
Non seulement l’incompétence des autorités locales mais aussi les défaillances morales de l’Occident sont à l’origine de la crise en Tunisie.
Le Tunisien Ennahdha est à la croisée des chemin pour Ennahdha, dans la politique nationale ainsi que dans la politique des partis des défis importants se profilent à l’horizon.