Les forces politiques irakiennes affiliées à l’Iran ont dénoncé ce qu’elles ont qualifié de « manipulation » et de « fraude » lors des élections législatives anticipées qui ont eu lieu hier, déclarant leur intention de contester les résultats.
Les résultats préliminaires des élections ont montré que le mouvement sadriste a progressé en remportant 73 sièges, tandis que l’Alliance Al-Fateh, qui comprend les factions de la mobilisation populaire fidèles à Téhéran, a subi une perte importante du nombre de sièges.
Une coalition de partis chiites connue sous le nom de Coalition de coordination a déclaré dans un communiqué : « Nous annonçons notre appel contre les résultats annoncés et notre non-acceptation de ceux-ci, et nous prendrons toutes les mesures disponibles pour empêcher la manipulation des électeurs. »
Les élections anticipées ont eu lieu deux ans après le début d’une vague de protestations populaires pour dénoncer la dégradation des conditions de vie.
Al-Sadr, pour sa part, a prononcé un discours devant la population juste après la publication des résultats préliminaires, déclarant que toute forme d’ingérence dans les affaires intérieures irakiennes sera combattue tant au niveau diplomatique que populaire, tandis qu’une autre question à traiter est celle de la confiscation des armes par l’État. Dans son discours, le clergé a qualifié leur alliance de « bloc irakien, ni oriental ni occidental », et donc loin de l’influence de l’Iran et des États-Unis. En tout cas, précise Sadr, « toutes les ambassades sont les bienvenues », tant qu’elles ne s’ingèrent pas dans les affaires irakiennes et dans la formation du gouvernement.
Muqtada al-Sadr est une figure populaire impliquée dans la politique irakienne depuis 2005, décrite comme un populiste, et également avec sa propre force armée affiliée aux Forces de mobilisation populaire (FMP). Il a répété à plusieurs reprises qu’il était contre la présence des États-Unis.