Aujourd’hui, au soixante-quatrième jour de la guerre à Gaza, des combats intenses se déroulent entre la résistance palestinienne et l’armée d’occupation, en particulier dans les zones de Khan Younès au sud et du camp de Jabalia au nord. Les bombardements continus des zones densément peuplées par les avions et l’artillerie d’occupation ajoutent à la crise sanitaire déjà catastrophique à Gaza. Les forces d’occupation attaquent également le projet Beit Lahia et les environs de l’hôpital Al-Oudeh.
Avec l’expansion des opérations terrestres du régime sioniste à Gaza, les habitants de Khan Younès sont incités à se rendre à Rafah, provoquant un afflux massif de déplacés dans cette ville frontalière avec le Nord-Sinaï égyptien. Des milliers de réfugiés se retrouvent contraints d’installer leurs tentes dans une région aux frontières de la Palestine et de l’Égypte.
Des sources locales rapportent que les réfugiés palestiniens ont établi un camp près de l’hôpital Hamad Ben Khalifa, à Rafah, moins d’un kilomètre de la frontière égyptienne. Les conditions précaires les obligent à rester dans cet emplacement, visible tant par les frontières égyptiennes que par l’armée égyptienne surveillant la zone.
L’hôpital Hamad, initialement créé par le Qatar avant le début de la guerre, devient surchargé avec l’arrivée massive de déplacés internes. Les bâtiments ne suffisant plus, les réfugiés ont été contraints d’installer des tentes à proximité. Si le flux de Khan Younès vers Rafah persiste, le camp de déplacés continuera de s’agrandir dans les prochains jours.
Parallèlement, l’armée égyptienne renforce ses frontières avec Gaza en construisant des remblais et des murs de béton. Elle augmente également ses forces dans la zone, créant des passages pour l’entrée des personnes dans la région d’Al-Sawafi. Cette vigilance accrue vise à contrôler les Palestiniens qui pourraient tenter de franchir les frontières en cas d’escalade des attaques ou d’aggravation de la crise humanitaire à Rafah.
Le chef de la municipalité de Rafah, souligne la multiplication rapide de la population de la ville, entraînant des embouteillages critiques, en particulier autour de l’hôpital Hamad. Il met en garde contre un désastre humain imminent si l’afflux de Palestiniens n’est pas stoppé ou si les opérations terrestres du régime sioniste s’étendent vers Rafah.
La situation humanitaire à Gaza, en particulier dans les zones du sud, est devenue critique avec l’augmentation du nombre de déplacés internes. Des appels urgents sont lancés aux institutions internationales pour une intervention immédiate via le terminal de Rafah afin de répondre aux besoins des citoyens en détresse.