Un haut responsable du Hamas, Saleh al-Arouri, a été tué lors d’une frappe de drone israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, ont rapporté le groupe palestinien et les médias libanais. Al-Arouri, membre éminent du bureau politique du Hamas et impliqué dans les affaires militaires, a été tué mardi dans une « frappe traîtresse sioniste », a déclaré le Hamas sur sa chaîne officielle. Izzat al-Sharq, membre du bureau politique du Hamas, a qualifié l’assassinat de « lâche ». La frappe aurait également tué deux dirigeants des Brigades Qassam, la branche armée du Hamas, ainsi que quatre autres membres du groupe. Selon l’Agence nationale d’information du Liban, au moins six personnes ont été tuées dans l’explosion provoquée par un drone israélien. Le Hamas a affirmé que cet assassinat n’affaiblirait pas la résistance à Gaza, où le groupe palestinien affronte les forces terrestres israéliennes. Ismail Haniyeh, le leader du Hamas, a condamné l’attaque comme un « acte terroriste », une violation de la souveraineté libanaise et une expansion de l’hostilité d’Israël envers les Palestiniens. Le Premier ministre libanais Najib Mikati a également condamné le meurtre, craignant que cela ne pousse le Liban vers de nouvelles confrontations avec Israël.
Certains analystes estiment que cette attaque représente une escalade dangereuse, surtout parce qu’elle a eu lieu dans la zone d’opérations du Hezbollah, éloignée de la frontière. L’Iran, soutien du Hamas et du Hezbollah, a déclaré que la mort d’al-Arouri renforcerait la résistance contre Israël. Les autorités israéliennes n’ont pas revendiqué l’attaque, mais un conseiller du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que, quel que soit l’auteur, il était clair que ce n’était pas dirigé contre l’État libanais.