Khartoum reste le théâtre d’intenses combats alors que l’armée soudanaise, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, poursuit son offensive contre les Forces de soutien rapide (FSR), dirigées par le général Mohamed Hamdane Daglo, alias « Hemetti ».
Selon une source militaire citée par l’AFP, les forces gouvernementales progressent « sur plusieurs axes » en direction du centre de Khartoum. L’objectif principal de cette manœuvre est de reprendre le contrôle total de la capitale et de déloger les FSR, qui occupent plusieurs positions stratégiques, notamment le palais présidentiel.
« Nos forces sont sur le point d’atteindre le centre de Khartoum et d’expulser la milice de Daglo », a affirmé la source, qui a requis l’anonymat.
Mercredi, l’armée a annoncé avoir « nettoyé » les quartiers d’al-Remila et de la zone industrielle, situés à seulement trois kilomètres du palais présidentiel. Cette avancée marque une victoire significative après près de deux ans de combats acharnés dans la capitale soudanaise.
Toutefois, malgré ces avancées, l’armée fait face à une résistance féroce des FSR.Des témoins oculaires ont rapporté que les paramilitaires utilisent des tireurs embusqués postés sur les toits d’immeubles pour ralentir l’assaut des troupes régulières. De plus, des affrontements ont été signalés aux abords du pont de Soba, un axe stratégique permettant d’accéder au sud-est de Khartoum.
Cette guerre d’usure a poussé l’armée à utiliser des blindés et des frappes aériennes pour progresser plus efficacement. Les FSR, bien qu’affaiblies par un manque de logistique et de coordination, continuent de mener des attaques de guérilla et à défendre férocement leurs positions.
La percée actuelle de l’armée est sa plus grande avancée militaire depuis un an, notamment depuis la reprise d’Omdurman, ville voisine située sur l’autre rive du Nil. Cette victoire stratégique avait permis à l’armée de sécuriser une partie du « Grand Khartoum », qui comprend Khartoum, Omdurman et Khartoum Nord (Bahri).
L’objectif de l’armée est désormais de briser définitivement l’encerclement imposé par les FSR et de reprendre le contrôle total de la capitale. Toutefois, malgré les succès militaires récents, le conflit reste loin d’être terminé.