Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a demandé lundi l’ouverture d’une enquête indépendante après la mort tragique d’au moins 31 personnes lors d’un incident survenu près d’un centre de distribution d’aide humanitaire à Gaza. Les tirs, attribués par les secours à l’armée israélienne, ont également fait 176 blessés, provoquant une onde de choc dans la région déjà marquée par un conflit prolongé.
Selon les informations fournies par la Défense civile palestinienne, les victimes étaient rassemblées près d’un centre de distribution alimentaire dans le gouvernorat de Rafah, au sud de la bande de Gaza, lorsque les tirs ont eu lieu. Des images et témoignages recueillis sur place montrent une scène de chaos, avec des civils transportant les corps et des hôpitaux locaux submergés par le nombre de blessés.
L’armée israélienne a fermement nié toute implication dans cette tragédie, affirmant qu’aucun de ses soldats n’a tiré sur des civils à proximité ou à l’intérieur du site. De son côté, la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), responsable de la gestion du centre d’aide, a qualifié les accusations de « fausses et fabriquées ».
Antonio Guterres a condamné ces événements en soulignant qu’il est « inacceptable que des Palestiniens risquent leur vie simplement pour obtenir de la nourriture ». Il a insisté sur la nécessité d’une enquête rapide, transparente et indépendante pour identifier les responsables et rendre justice aux victimes.
Cette tragédie intervient alors que la bande de Gaza est plongée dans une crise humanitaire majeure, exacerbée par un blocus israélien partiellement levé et des combats qui durent depuis près de 20 mois. L’ONU et plusieurs ONG alertent sur les risques de famine, le manque d’accès aux soins et l’instabilité permanente qui menace la population civile.
Par ailleurs, les négociations en cours entre Israël et les représentants palestiniens pour un cessez-le-feu et la libération des otages restent dans l’impasse, accentuant la pression sur la région et ses habitants.
La communauté internationale suit de près l’évolution de la situation, appelant à un apaisement rapide et à un respect strict du droit international humanitaire.