Des centaines de citoyens algériens sont à nouveau descendus dans la rue, en ce 24e vendredi de contestation populaire contre le système à travers plusieurs wilayas du pays, pour réaffirmer leur détermination à faire aboutir leur principale revendication : le « changement radical de système ».
À Alger comme à Oran, Chlef, Skikda, Jijel, kechala , Mostaganem, Béjaia et Annaba, le drapeau algérien est toujours à l’honneur, porté autour de la taille, autour du corps, au bout d’un mât, les manifestants ont assuré la continuité de la contestation populaire, scandant de vive voix les mêmes slogans réclamant le départ du système, de Gaid Salah à l’instar de « un Etat civil et non militaire « ,« le peuple veut l’indépendance » ,« Nous ne voterons pas jusqu’à votre départ »et « pas de dialogue avec les bandes »
Mais assurément, le slogan apparu pour la première fois ce vendredi et longtemps scandé, est celui relatif au spectre de la désobéissance civile. « Hahou Djai, Hahou Djai, al Issiane el Madani (elle arrive, elle arrive la désobéissance civile), après le refus par l’armée des «mesures d’apaisement» demandées et le maintien d’un très fort déploiement policier.
Cette évocation de la “désobéissance civile”, révélatrice des tensions grandissantes entre le mouvement populaire et le chef de l’armée, est davantage un slogan “de réaction” qu’une démarche.
L’Algérie est agitée depuis le 22 Février dernier par plusieurs mouvements de protestations, qui revendiquent le départ des anciennes figures du système au pouvoir durant les deux décennies de règne de Bouteflika