Le récent remaniement des walis d’Oran et de Sidi Bel Abbes soulève des interrogations sur la logique qui sous-tend ces changements de postes. Si les nominations respectent la procédure constitutionnelle, elles laissent un goût d’opacité concernant les critères de sélection. Samir Chibani, qui passe de Sidi Bel Abbes à Oran, semble bénéficier d’une promotion, mais cette transition rapide d’une wilaya à l’autre, dans un contexte où la gestion des affaires locales nécessite une connaissance approfondie et une stabilité, peut interroger sur l’efficacité réelle de ce type de rotations. Quant à Kamel Hadji, nommé à Sidi Bel Abbes après avoir été Secrétaire général de la wilaya de Blida, sa promotion pourrait également être perçue comme un simple jeu de chaises musicales, plutôt qu’une réponse aux défis spécifiques rencontrés dans ces régions.
Un tel va-et-vient des responsables locaux soulève des questions sur la continuité des politiques publiques et l’impact de ces changements sur les projets en cours. Si la mobilité des hauts fonctionnaires est parfois justifiée par la nécessité de renouveler les approches, elle peut également être interprétée comme une absence de vision à long terme. Les populations locales, elles, risquent de se retrouver dans l’incertitude quant à la direction de leur développement régional, à chaque changement de poste.