Le football algérien vit un moment charnière avec l’annonce officielle de Mohamed Amine Mesloug, actuel président intérimaire de la Ligue de Football Professionnel (LFP) et vice-président de la Fédération Algérienne de Football (FAF), qui a confirmé sa candidature à la présidence de la LFP lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi. Une décision marquante, qui s’inscrit dans un contexte où plusieurs présidents de clubs professionnels ont exprimé leur soutien en faveur du prolongement de son mandat.
Cette annonce intervient après une assemblée générale ordinaire de la LFP, tenue au siège de la FAF, au cours de laquelle les rapports financier et moral de l’année 2024 ont été approuvés à l’unanimité par les membres présents. La réunion, qui n’a duré que 30 minutes, a également permis la formation d’une commission électorale et de recours, chargée de superviser l’élection présidentielle prévue pour le 5 février prochain.
L’absence d’opposition ouverte et le soutien dont bénéficie Mesloug semblent laisser présager un scrutin sans concurrence. Cette situation contraste nettement avec les précédentes élections, notamment celles de 2018 et 2021, où plusieurs candidats s’étaient affrontés face à l’ex-président Abdelkrim Medouar. La position stratégique de Mesloug au sein du football algérien, alliée à son rôle central en tant que vice-président de la FAF et président intérimaire de la LFP, fait de lui un candidat incontournable.
Cependant, plusieurs questions demeurent en suspens, notamment en ce qui concerne la compatibilité entre ses deux fonctions. En effet, la loi interdisant la double fonction n’a pas encore été appliquée, ce qui laisse place à des interrogations sur la légitimité de son mandat. Actuellement, Mesloug siège au bureau fédéral de la FAF grâce à un mandat confié par son club, le NA Hussein Dey, dont l’équipe a été reléguée en division amateur la saison dernière. Cette situation pourrait soulever des doutes quant à la transparence de la procédure électorale.
Malgré ces incertitudes, l’élection de Mesloug semble désormais presque inéluctable. Une fois à la tête de la LFP, il devra faire face à une tâche colossale : répondre aux attentes des clubs, renforcer la stabilité du football professionnel en Algérie et, surtout, garantir une gestion transparente et efficace de la Ligue.
La LFP, qui traverse une période de turbulences, aura besoin d’un leader capable d’apporter des solutions concrètes aux nombreux défis auxquels elle est confrontée. De plus, l’élection de Mesloug pourrait marquer un tournant majeur dans la gestion du football algérien, avec la possibilité d’une refonte des structures et d’un renforcement des règles de gouvernance.