À deux jours de la finale tant attendue de la Ligue des champions entre le Paris Saint-Germain et l’Inter Milan, les projecteurs ne sont pas braqués uniquement sur les stars du terrain. C’est une autre figure charismatique du football européen, José Mourinho, qui a capté l’attention en livrant son regard sur l’affiche de samedi. Invité par Sky Sports, le coach de Fenerbahçe n’a pas mâché ses mots, entre humour piquant et profond respect pour son homologue Luis Enrique.
Toujours aussi franc et provocateur, le “Special One” a commencé par évoquer ses anciens protégés de l’Inter, avec qui il avait réalisé un triplé historique en 2010 (Scudetto, Coupe d’Italie, Ligue des champions). En fidèle de la maison nerazzurra, Mourinho a reconnu avoir eu un moment de doute en cours de saison :
« Je vais être très méchant, mais très honnête : j’étais inquiet qu’ils puissent faire le triplé parce que je ne voulais pas qu’ils le fassent ! Le triplé est à moi ! »
L’Inter, finalement devancé par Naples en Serie A et sorti en demi-finale de la Coupe d’Italie par l’AC Milan, ne pourra pas reproduire l’exploit de 2010. Mourinho peut respirer. Mais il ne cache pas qu’une victoire en Ligue des champions contre le PSG le comblerait :« Maintenant qu’ils ont perdu le championnat et la Coupe, j’aimerais beaucoup qu’ils remportent la Ligue des champions. »
Cependant, Mourinho n’a pas limité ses commentaires à la nostalgie. Il a tenu à saluer le travail de Luis Enrique au Paris Saint-Germain, un entraîneur qu’il respecte profondément. L’ancien coach du Barça a selon lui réussi à transformer un club souvent critiqué pour son manque de cohérence tactique :
« Bien sûr, Luis Enrique fait un travail incroyable à Paris. Il a transformé l’équipe. »
Un compliment d’autant plus fort que le PSG a dû reconstruire après le départ de Kylian Mbappé. Plutôt que de s’effondrer, l’équipe a trouvé une nouvelle identité, portée par une structure collective solide et une philosophie de jeu cohérente.
« Ils ont perdu leur joueur numéro 1, mais ils ont reconstruit leur équipe d’une manière fantastique. Donc si Luis gagne, je serai aussi content pour lui », a ajouté Mourinho.
Cette sortie médiatique du “Mou” rappelle à quel point la Ligue des champions dépasse le cadre d’un simple match : elle cristallise les héritages, les styles et les hommes. Et quoi qu’il arrive samedi soir, ce duel entre Luis Enrique et Simone Inzaghi promet d’être un affrontement de haut vol, salué par l’un des plus grands stratèges du football moderne.