Malgré une saison exceptionnelle sous les couleurs du Paradou AC, Adil Boulbina n’a pas été retenu dans la liste de Vladimir Petkovic pour les prochaines échéances de l’équipe nationale. Une décision qui a suscité incompréhension et frustration chez de nombreux observateurs du football algérien.
Le sélectionneur national a dévoilé ce jeudi, en conférence de presse à Baraki, une liste de 29 joueurs convoqués pour les deux matchs amicaux de juin contre le Rwanda à Constantine, puis la Suède à Solna. Grande surprise : Adil Boulbina, meilleur buteur de la Ligue 1 Mobilis et considéré comme l’un des joueurs les plus constants et efficaces de la saison, n’y figure pas.
Ce choix a rapidement déclenché une vague de réactions sur les réseaux sociaux. De nombreux supporters ont exprimé leur déception, pointant du doigt la présence de certains attaquants aux performances jugées nettement inférieures à celles du joueur du PAC. Pour beaucoup, cette mise à l’écart illustre une forme d’ignorance persistante à l’égard des talents du championnat local.
Touché mais digne, Adil Boulbina a réagi avec sobriété. Dans une story Instagram à fond noir, il a posté un doigt pointé vers le ciel et deux mains en prière — un message discret mais lourd de sens, reflet d’une frustration maîtrisée et d’une volonté intacte.
Interrogé indirectement sur cette absence, Vladimir Petkovic a éludé la question :
« Je ne parlerai pas des faiblesses de Boulbina. Je parlerai des joueurs que j’ai convoqués. Les attaquants choisis ont quelque chose en plus », a-t-il déclaré, tout en laissant entendre que le joueur pourrait intégrer le groupe à l’avenir.
Mais ce nouvel épisode relance le débat sur la gestion des talents locaux par la Fédération et le staff national. En mettant de côté un joueur en pleine forme, Petkovic risque-t-il de démobiliser les meilleurs éléments du championnat national ? À l’heure où l’Algérie prépare la reprise des qualifications pour la Coupe du Monde 2026, cette question semble plus que jamais d’actualité.
Une chose est sûre : Adil Boulbina a frappé à la porte des Verts. Reste à savoir si Vladimir Petkovic acceptera un jour de l’ouvrir.