À six mois de la Coupe d’Afrique des Nations, l’Algérie a vécu une entame de match cauchemardesque face à la Suède. Ce qui devait être un test s’est transformé en véritable signal d’alarme. Malgré une remontée spectaculaire dans le dernier quart d’heure, les Fennecs se sont inclinés (4-3) après avoir été menés 4-0. Un scénario inquiétant qui met en lumière de profondes failles défensives et ravive les doutes sur la solidité de cette équipe à l’approche du rendez-vous continental.
Les vingt premières minutes ont suffi à la Suède pour imposer son tempo et afficher une supériorité technique et tactique manifeste. Portée par un Ken Sema étincelant, auteur d’un triplé, la sélection nordique a exploité chaque approximation défensive des Algériens.
La charnière centrale Mandi-Bensebaini, censée apporter expérience et stabilité, a volé en éclats. Manque de coordination, erreurs de marquage, agressivité mal maîtrisée : autant de défaillances qui ont laissé des boulevards aux attaquants suédois. Le quatrième but, inscrit sur coup franc après une faute évitable, a scellé une première période à sens unique.
Vladimir Petkovic, qui a récemment affiché son ambition de remporter la CAN, devra tirer des enseignements douloureux de cette rencontre. Si l’attaque a démontré une certaine capacité de réaction, la défense centrale suscite de vives inquiétudes. L’absence de liant entre les lignes, les erreurs individuelles et le manque de rigueur tactique révèlent un chantier encore inachevé.
La prestation de Ramy Bensebaini, pourtant solide dans les duels aériens, a été entachée par une lenteur préoccupante dans le repli et une fébrilité sous pression. Quant à Aïssa Mandi, son manque de tranchant et son implication sur le quatrième but symbolisent une soirée à oublier.
Ce match amical devait permettre à l’Algérie d’affiner ses repères, de valider certains choix et d’engranger de la confiance. Il n’en sera rien. Malgré une fin de match séduisante, les doutes l’emportent : si une attaque peut masquer l’instabilité pendant quelques minutes, elle ne suffit pas à compenser une défense aussi vulnérable.
L’Algérie est encore loin du niveau attendu. La marge de progression existe, mais les certitudes se font rares. Il faudra bien plus qu’un simple sursaut d’orgueil pour espérer briller au Maroc. L’heure est au travail – et surtout, à une sérieuse remise en question défensive.