Le rêve s’est envolé dans les toutes dernières secondes. L’équipe nationale palestinienne, en quête d’une qualification historique pour la Coupe du Monde 2026, a vu son espoir brisé par un penalty d’Oman à la 97e minute, dans un match intense et cruel, disputé au stade Roi Abdallah II d’Amman, en Jordanie.
Tout avait pourtant bien commencé pour les Palestiniens. Portés par une performance collective impressionnante et un mental d’acier, les hommes de Makram Daboub ont ouvert le score peu après la mi-temps grâce à une tête précise d’Oday Kharoub. Ce but suffisait, à ce moment du match, à propulser la Palestine vers le quatrième tour des éliminatoires asiatiques, une étape encore jamais atteinte par cette nation en quête de reconnaissance sur la scène footballistique mondiale.
Mais le sort en a décidé autrement. À la 97e minute, alors que les supporters palestiniens retenaient leur souffle, un accrochage dans la surface entre le défenseur Ahmed Taha et l’attaquant omanais Muhsen Al-Ghassani a été signalé par l’assistance vidéo (VAR). L’arbitre n’a pas hésité : penalty. Essam Al-Subhi a transformé la sentence avec sang-froid, ramenant les deux équipes à égalité (1-1) et envoyant Oman au tour suivant, au détriment des Palestiniens.
Le coup de sifflet final a été un véritable déchirement. Plusieurs joueurs palestiniens se sont effondrés au sol, en larmes, incrédules face à cette issue tragique. La frustration était d’autant plus grande que la Palestine avait dominé de larges séquences du match, touchant même la barre en première période par Michel Termanini, et voyant un second but refusé à Wessam Ali pour un hors-jeu très discutable.
La désillusion est immense, car cette campagne de qualification avait été jusque-là exemplaire. Malgré les conditions extrêmes – les matchs à domicile déplacés en Jordanie à cause de la guerre à Gaza, le contexte politique lourd, les moyens limités – la sélection palestinienne avait réussi à unir un peuple derrière un espoir commun, celui de voir pour la première fois son drapeau flotter sur les pelouses d’un Mondial.
