La finale du javelot masculin des Championnats du monde d’athlétisme 2025 à Tokyo a offert un spectacle plein de surprises, mêlant performances éclatantes et contre-performances inattendues. Alors que certains favoris ont peiné à confirmer leur statut, d’autres ont su tirer parti des conditions difficiles pour s’imposer avec éclat.
Keshorn Walcott, de Trinité-et-Tobago, a été le grand protagoniste de la soirée, décrochant la médaille d’or avec un lancer de 88,16 m. Ce triomphe vient enrichir un palmarès déjà prestigieux, comprenant un titre olympique en 2012 et un bronze à Rio en 2016. Malgré une brise persistante, Walcott a réussi à réaliser les deux meilleurs lancers de la finale, confirmant sa maîtrise et sa régularité au plus haut niveau.
Le podium a été complété par Anderson Peters (Grenade) avec l’argent grâce à un lancer de 87,38 m et Curtis Thompson (États-Unis), qui a décroché le bronze avec 86,67 m, offrant aux États-Unis leur première médaille mondiale dans cette discipline depuis 2007.
En revanche, les favoris sud-asiatiques ont connu une soirée difficile. Neeraj Chopra (Inde), champion du monde en titre, n’a pas dépassé 84,03 m et a terminé huitième, tandis que Arshad Nadeem (Pakistan), gêné par une blessure, a pris la dixième place avec 82,75 m. Ces contre-performances rappellent la rigueur et l’imprévisibilité du javelot au plus haut niveau.
Malgré cela, Sachin Yadav (Inde) a signé un record personnel de 86,27 m et a terminé quatrième, juste devant l’Allemand Julian Weber (86,11 m), laissant entrevoir un avenir prometteur pour le javelot indien. Autre fait marquant, Rumesh Pathirage est devenu le premier athlète sri-lankais à se qualifier pour une finale mondiale, finissant à la septième place.
La compétition a également été marquée par l’abandon du vétéran kényan Julius Yego, champion du monde 2015, qui s’est tordu la cheville lors de sa troisième tentative.