La 2e place au Ballon d’Or de Lamine Yamal a déjà fait couler beaucoup d’encre… mais pas pour les raisons qu’on pourrait croire. Tandis que le père du jeune prodige espagnol s’emporte publiquement, évoquant un « préjudice moral » pour son fils, l’entraîneur du FC Barcelone, Hansi Flick, apporte une réalité bien plus mesurée et, surtout, plus crédible.
Selon Flick, Lamine Yamal n’a pas été affecté par la victoire d’Ousmane Dembélé, son ancien coéquipier, et voit même cette deuxième place comme une source de motivation pour l’avenir. « J’ai parlé avec Lamine hier, il va bien. Je crois que cela va lui servir de motivation pour les prochaines années. Dembélé l’a mérité, c’est un vote. Et il l’accepte avec la bonne attitude », a-t-il expliqué.
Le jeune ailier de 18 ans, auteur d’une saison spectaculaire avec le Barça et double vainqueur du trophée Kopa, avait déjà adressé ses félicitations à Dembélé sur Instagram, dans un message empreint d’humilité et de fair-play : « Le plan de Dieu est parfait, il faut grimper pour arriver au sommet. Heureux pour le trophée Kopa x2 et je félicite Ousmane pour son prix et sa belle saison. »
Pendant ce temps, le père de Yamal, visiblement plus touché que son fils, crie au scandale et dénonce un prétendu complot. « Il s’est passé quelque chose de très étrange ici. Je crois que Lamine Yamal est le meilleur joueur du monde. De loin et de très loin. Pas parce que c’est mon fils, mais parce que c’est le meilleur joueur du monde, il n’a pas de rival », confiait-il au micro du Chiringuito, avant d’évoquer ce fameux « préjudice moral ».
Il y a quelque chose de cocasse dans cette surdramatisation : l’enfant prodige, déjà brillant sur le terrain, garde son sang-froid et affiche une maturité qui dépasse largement celle de certains adultes. Flick insiste : Yamal est motivé, prêt à repartir au combat, et ambitionne de redevenir candidat au Ballon d’Or dès la saison prochaine, malgré sa pubalgie persistante.
Au final, la polémique semble moins concerner le joueur que son entourage. Entre l’excès d’émotion paternelle et la sagesse sportive du jeune talent, c’est peut-être là que réside la vraie leçon : le football est un jeu de patience et de persévérance, et les crises artificielles n’ont jamais fait gagner un trophée.