Genève, 24 septembre 2025 – L’Inde a vivement attaqué le Pakistan au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (CDH), accusant son voisin d’hypocrisie et de graves violations du droit international. Au cœur des critiques : des frappes aériennes menées par l’armée pakistanaise dans la province du Khyber Pakhtunkhwa, qui auraient visé des civils, ainsi que le soutien continu d’Islamabad à des organisations terroristes opérant dans la région.
Lors de la 60e session du CDH, Shah Faisal Mohammad, représentant de la société civile indienne ECO-FAWN, a dénoncé ce qu’il a qualifié de « double jeu intenable » du Pakistan. Évoquant l’attaque terroriste de Pahalgam du 22 avril, qu’il attribue à des groupes soutenus par Islamabad, Shah a parlé d’« une violation flagrante des droits humains et du droit humanitaire international ».
« Les civils sont pris pour cible uniquement parce qu’ils exercent leurs libertés fondamentales : voyager, se déplacer librement, pratiquer leur religion », a-t-il déclaré, rappelant que « les droits de l’homme ne peuvent pas coexister avec le terrorisme organisé ».
L’Inde a également réagi aux informations selon lesquelles l’armée de l’air pakistanaise aurait bombardé le village de Matre Dara, dans la vallée de Tirah (Khyber Pakhtunkhwa), causant de nombreuses victimes civiles.
Le diplomate indien Kshitij Tyagi a fustigé cette attaque :« Au lieu de convoiter notre territoire, ils feraient mieux de quitter l’Inde sous occupation illégale, de sauver leur économie moribonde et de mettre fin à la répression politique et militaire. »
Tyagi a également rappelé que le Pakistan continue « d’héberger des terroristes proscrits par l’ONU et d’exporter la violence », mettant en garde contre « le danger du silence international » qui ne ferait qu’encourager ces pratiques.
New Delhi a exhorté le Conseil à démanteler l’infrastructure mondiale du terrorisme, qu’il s’agisse du financement transfrontalier, des camps d’entraînement à l’étranger, des réseaux idéologiques ou encore des sanctuaires qui permettent aux groupes extrémistes d’agir en toute impunité.
Shah a insisté :« Aucun groupe terroriste ne devrait bénéficier de refuges, de plateformes médiatiques ou d’une couverture politique. »
Enfin, l’Inde a rappelé son attachement au caractère pluraliste et inclusif du Jammu-et-Cachemire, affirmant que les récentes violences orchestrées par des groupes soutenus par le Pakistan visent à « briser l’esprit d’une société laïque et diversifiée ».