La publication de la liste de Vladimir Petkovic, attendue ce jeudi à 15h00 depuis la salle Mohamed Sellah du stade Nelson Mandela de Baraki, s’annonce déjà riche en enseignements. Et l’un des noms les plus scrutés reste celui de Mehdi Dorval, ce latéral du SSC Bari dont l’avenir avec les Fennecs semble déjà s’assombrir.
Le mois d’octobre dernier avait pourtant marqué un vent de renouveau dans la sélection algérienne. Petkovic, soucieux d’insuffler du sang neuf, avait convoqué quatre nouveaux visages : Luca Zidane, Rafik Belghali, Samir Chergui et Mehdi Dorval. Tous avaient honoré leur première sélection, nourrissant l’espoir d’une nouvelle génération ambitieuse.
Mais à l’aube du stage de novembre, les cartes semblent rebattues. Si Zidane, Belghali et Chergui ont su convaincre le staff technique, Dorval paraît être le grand perdant de cette vague de jeunesse. Titulaire en club à Bari, il n’a pas réussi à s’imposer durablement dans la hiérarchie de Petkovic, d’autant que le sélectionneur helvético-bosniaque récupère désormais deux cadres majeurs : Youcef Atal et Rayan Aït-Nouri, absents en octobre pour blessure.
Polyvalent, Dorval avait été appelé pour sa capacité à évoluer des deux côtés de la défense. Droitier de formation, il avait été testé à gauche lors du match face à l’Ouganda, en remplacement de Jaouen Hadjam. Une première encourageante, mais insuffisante pour inverser la hiérarchie. La constance de Hadjam et la solidité de Belghali sur les ailes laissent peu de place à un joueur encore en phase d’apprentissage.
Pendant ce temps, Luca Zidane s’est imposé comme un prétendant sérieux au poste de gardien numéro un, Rafik Belghali a confirmé en titulaire régulier, et Samir Chergui a séduit le staff grâce à sa polyvalence défensive. Dorval, lui, semble avoir manqué le coche, victime d’une concurrence féroce et d’un manque d’expérience internationale.
Le stage de novembre, prévu à Djeddah avec deux rencontres amicales face au Zimbabwe (13 novembre) et à l’Arabie saoudite (18 novembre), devait servir de laboratoire pour affiner le groupe avant la CAN 2025 au Maroc. Mais il se pourrait que Dorval n’en fasse déjà plus partie. Une éviction prématurée, presque cruelle, pour un joueur de 23 ans qui rêvait de s’installer durablement chez les Verts.
Vladimir Petkovic, qui prône la méritocratie et la régularité, ne ferme toutefois aucune porte. Dorval garde une carte à jouer, à condition de poursuivre ses bonnes performances avec Bari et de montrer qu’il peut rivaliser avec les cadres du groupe. Pour l’heure, il reste suspendu entre espoir et frustration, entre le marteau d’une concurrence impitoyable et l’enclume des choix tactiques d’un sélectionneur pragmatique.
Une chose est certaine : dans cette équipe d’Algérie en pleine reconstruction, le moindre faux pas peut coûter cher. Et pour Mehdi Dorval, la bataille pour s’imposer sous le maillot vert ne fait que commencer.

























