La sélection nationale A’ a une nouvelle fois démontré, vendredi au Stade international du Caire, qu’elle n’était pas encore prête à prétendre à un rôle de favorite pour la Coupe arabe des nations 2025, prévue au Qatar du 1er au 18 décembre. Dans un match amical censé peaufiner les automatismes et consolider la confiance, les Verts se sont inclinés 3-2 face à l’Égypte dans les dix dernières minutes, offrant un scénario frustrant et révélateur de leurs fragilités persistantes.
Malgré une entame prometteuse, marquée par l’ouverture du score d’Adil Boulbina, l’équipe de Madjid Bougherra n’a jamais réussi à sécuriser son avantage. Les Pharaons, opportunistes et patients, ont égalisé peu avant la pause, témoignant de lacunes défensives inquiétantes chez les Algériens. En seconde période, le remplaçant Nassim L’Ghoul a redonné l’avantage à l’Algérie (66’), laissant espérer une victoire encourageante avant le tournoi qatari. Mais à quelques minutes de la fin, la sélection s’est effondrée : l’Égypte a d’abord égalisé à la 80’, avant de crucifier les Verts avec un troisième but à la 89’, provoquant une défaite douloureuse et largement évitable.
Cette déconvenue met en lumière plusieurs problématiques préoccupantes. D’une part, la défense algérienne reste friable, incapable de tenir ses repères dans les moments cruciaux. D’autre part, la concentration et la discipline tactique sont clairement à revoir : le scénario du match montre que l’équipe manque de maturité et de sang-froid pour gérer les fins de rencontre. Les erreurs individuelles ont été exploitées sans pitié par des adversaires qui n’ont rien laissé au hasard. À moins de deux semaines du début de la Coupe arabe, ces lacunes suscitent des interrogations légitimes sur les chances réelles de la sélection d’atteindre les quarts de finale, et encore moins de viser les phases finales.
Madjid Bougherra, qui fait face à une pression croissante, devra impérativement tirer les enseignements de ce revers lors de la seconde rencontre amicale de ce stage, prévue demain à 15h (initialement programmée à 17h). Cette confrontation devra servir de test grandeur nature pour corriger les défaillances tactiques, renforcer la cohésion et améliorer la concentration de ses joueurs dans les moments clés. Le staff technique n’a plus de marge d’erreur : le tournoi approche, et chaque faiblesse risque d’être exploitée de manière impitoyable par des adversaires plus expérimentés.
Sur le plan compétitif, rappelons que l’Algérie est qualifiée directement pour la phase finale et évoluera dans le groupe D, aux côtés de l’Irak et des vainqueurs des barrages Bahreïn-Djibouti et Liban-Soudan (26 novembre). Les deux premiers de chaque groupe se qualifieront pour les quarts de finale, étape à partir de laquelle le tournoi se jouera à élimination directe. Mais si les erreurs persistantes se répètent, les ambitions algériennes risquent de se heurter très vite à la dure réalité du terrain, transformant une préparation prometteuse en série de désillusions.



























