Actuellement, le Customs and Border Protection (CBP), la division chargée de la surveillance des frontières américaines, est au centre d’un énorme scandale. Le site indépendant ProPublica a en effet lâché une bombe en révélant que la police des frontières américaine utilisait un groupe secret Facebook pour se moquer des migrants.
D’après ProPublica, les éléments de la police des frontières américaines se servent de ce groupe pour se moquer, entre autres, de la mort des migrants qui tentent de franchir la frontière, mais aussi pour insulter des élues démocrates d’origine hispanique comme Alexandria Ocasio-Cortez et Veronica Escobar.
Le groupe secret a été baptisé « Je suis 10-15 » et est un nom de code qui veut dire « étrangers en détention ».
Un groupe qui existe depuis 2016
Le site ProPublica a indiqué que ce groupe a été créé en 2016 et compte environ 9 500 membres, ce qui représenterait à peu près la moitié des effectifs du CBP. En description, « Je suis 10-15 » se présente comme étant un groupe « marrant » et « sérieux », créé pour permettre aux membres de la police des frontières américaine de parler de leur travail.
Toutefois, tout ça, ce n’est qu’en théorie. En pratique, le groupe regorge de publications racistes et sexistes. Certains des membres vont même jusqu’à se moquer de la mort de certains migrants. Par exemple, face à la mort d’un migrant de 16 ans qui a eu lieu dans un centre de détention basé au Texas, un des membres du groupe a lâché froidement « S’il meurt, il meurt ».
Alexandria Ocasio-Cortez, la cible de nombreuses attaques
Dans « Je suis 10-15 », l’une des cibles préférées de la police des frontières américaine est Alexandria Ocasio-Cortez. La plupart des membres du groupe y vont de leurs commentaires sexistes et racistes au sujet de l’élue démocrate.
Dans une publication, un des membres a notamment suggéré de lancer une campagne sur GoFundMe pour récolter de l’argent afin d’en faire récompense à celui qui osera lancer « un burrito » sur Alexandria Ocasio-Cortez. Suite à la divulgation de ces informations, la principale concernée a réagi sur Twitter en dénonçant la « culture de la violence ».
Une enquête menée par l’agence fédérale de surveillance des frontières vise actuellement ce groupe.