Dans son rapport annuel « It’s a Man’s (Celluloid) World », l’Université d’État de San Diego révèle qu’en 2019, les rôles principaux féminins des succès cinéma au box-office ont réalisé des « gains sans précédent ». L’équité n’est cependant toujours pas à l’ordre du jour en ce qui concerne les rôles parlés.
Dans l’édition 2018 de son rapport « It’s a Man’s (Celluloid) World », l’Université d’État de San Diego (SDSU, États-Unis) informait notamment que les hommes continuaient de dominer le grand écran, avec seulement 35% de la production émergée comportant au moins 10 femmes avec un rôle parlé. À titre de comparaison, ce chiffre était de 82% pour les acteurs.
Qu’en a-t-il été pour l’année venant de s’écouler ? Deadline rapporte du bon et du moins réjouissant. Pour rappel, les auteurs du rapport se sont appuyés sur les 100 plus grands succès de l’année concernée au box-office. Premier constat, celui d’une représentation encore plus affirmée des femmes dans les rôles principaux : la proportion était de 31% en 2018, elle a été de 40% en 2019, atteignant ainsi un « sommet historique récent ».
Au cinéma, les hommes continuent d’avoir la majorité des rôles parlés
Une progression, moins puissante, mais néanmoins notable, a également été relevée au niveau des rôles majeurs au cinéma. Ceux-ci concernaient ainsi 36% des actrices en 2018, et 37% l’an passé. Les hommes restent donc devant ici avec 63% des rôles majeurs leur ayant été attribués.
Quant aux rôles parlés, ils restent eux aussi dominés par les acteurs avec une proportion de 66%. Par conséquent, la part réservée aux actrices a été de 34%, un léger recul par rapport à 2018 où les femmes avaient occupé 35% des rôles parlés.
Le docteur Martha M. Lauzen, signataire du rapport et, au sein du SDSU, directrice exécutive du Centre pour l’étude des femmes à la télévision et au cinéma, a surligné une avancée restant à appuyer :
« Nous avons maintenant vu deux années consécutives de gains substantiels pour les protagonistes féminines, indiquant le début d’un changement positif dans la représentation. Cela dit, il est important de noter que les cinéphiles sont encore presque deux fois plus susceptibles de voir un personnage masculin que féminin dans un rôle parlé. »