Un avion de l’US Air Force s’est écrasé pendant son atterrissage à la base de Taji, dans le nord de Bagdad. Le même jour, un missile a frappé les environs de l’aéroport de la capitale.
Dans le premier cas, le porte-parole de la coalition dirigée par les États-Unis, Myles Caggins, a qualifié l’incident d’accident. , c’est un C-130 qui s’est écrasé dans un bloc de béton lors de l’atterrissage à Taji. L’accident n’a pas fait de victimes, mais 2 pilotes et 2 autres membres d’équipage ont été blessés et des dommages ont été signalés à la fois à l’avion et à la base. À bord du C-130, il y avait 26 passagers et 7 membres d’équipage.
Bien qu’il n’y ait aucune suspicion d’attaque ennemie, selon Caggins, des enquêtes ont été entreprises pour comprendre la dynamique de l’incident. La base de Taji, située à 85 km au nord de la capitale irakienne Bagdad, abrite des responsables de Washington dont le but est de former et conseiller les troupes locales dans le cadre de la lutte contre l’État islamique. C’est cependant la même base qui a fait l’objet d’une attaque menée le 11 mars, au cours de laquelle deux soldats américains et un britannique ont perdu la vie.
Pendant ce temps, l’armée irakienne a déclaré que, encore une fois tard dans la soirée du 8 juin, un missile a frappé une zone proche de l’aéroport de Bagdad et, selon la cellule de sécurité des médias, il a été lancé depuis la région de Khudair, au sud de la capitale. Jusqu’à présent, il n’y a eu ni victime ni dégâts matériels importants. Il s’agit d’une attaque non réclamée, mais les forces de sécurité irakiennes ont enquêté sur les auteurs.
La zone touchée une base qui abrite des soldats irakiens et américains. Depuis octobre 2019, l’Irak a été témoin d’une trentaine d’attaques contre des structures et des cibles américaines, bien que celles-ci aient été moins fréquentes ces derniers temps. Parmi les principaux épisodes des derniers mois, le 17 mars, deux missiles ont touché la base de Besmaya, située à 60 km au sud de la capitale irakienne, qui abrite des forces espagnoles liées à la coalition anti-EI et aux forces d’entraînement de l’OTAN. Outre l’attaque du 11 mars, la base de Taji a été affectée par une autre attaque, le 14 mars, qui a fait au moins 2 soldats des troupes irakiennes blessés et 3 appartenant aux forces de la coalition. L’un des derniers épisodes remonte cependant à la nuit du 18 au 19 mai, lorsqu’un missile a frappé la Zone verte,
Washington, pour sa part, considère les milices irakiennes pro-iraniennes, en référence aux soi-disant Brigades du Hezbollah, responsables des différents incidents, compte tenu des tensions qui caractérisent l’axe américano-iranien. Le point culminant a été atteint avec la mort du général en charge de la Force Quds, Qassem Soleimani, et du commandant adjoint des Forces de mobilisation populaire, Abu Mahdi al-Muhandis, tués le 3 janvier à la suite d’un raid ordonné par le chef de la Maison Blanche, Donald Trump, contre l’aéroport international de Bagdad. Enfin et surtout, des sources militaires irakiennes et américaines ont précédemment révélé que les États-Unis avaient déployé une batterie de missiles Patriot sur la base d’Ain al-Assad, la même qui, le 8 janvier,
Les épisodes du 8 juin ne sont qu’à quelques jours du « dialogue stratégique » attendu entre Bagdad et Washington, où les délégations des deux pays devraient discuter des relations bilatérales et du rôle des États-Unis en Irak. Le Conseil de sécurité nationale irakien, dès le 4 Juin, a présenté une série de points qui, à son avis, devrait être discuté avec la devise américaine. Parmi ceux-ci, le nombre et le type de forces américaines dans les territoires irakiens, les lieux de leurs positions et bases, la garantie que la présence de Washington ne deviendra pas une forme d’ingérence dans les affaires intérieures de Bagdad et que les forces américaines n’attaqueront pas les pays tiers du sol irakien sans l’autorisation du Parlement.