Une attaque dans le nord-ouest de la Syrie, menée par des drones, a tué deux commandants d’un groupe affilié à Al-Qaïda. Ces révélations de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, qui a précisé que l’opération, menée contre le dernier bastion rebelle majeur en Syrie, la province d’Idlib, était réalisée par les États-Unis.
Le chef de l’Observatoire syrien, Rami Abdel Rahman, a précisé que les deux commandants tués correspondaient à Qassam Al-Ordoni, un chef militaire jordanien, et à Bilal Al-Sanani, chef rebelle yéménite appartenant au groupe Hurras al-Deen. Tous deux ont été tués lorsqu’un missile, lancé par un drone survolant la province, a heurté leur voiture. Le groupe Hurras Al-Deen, lié à Al-Qaïda, opère depuis longtemps dans le nord-ouest de la Syrie, où l’organisation terroriste garde toujours le contrôle de certaines parties des gouvernorats d’Idlib, de Hama et de Lattaquié. Plus récemment, des terroristes ont mené des attaques contre des soldats de l’armée arabe syrienne (ASA) sur l’axe de Tanjara, dans la région de Hama, dans la plaine d’Al-Ghaab.
S’il est officiellement confirmé que l’attaque de dimanche a été menée par la coalition dirigée par les États-Unis, ce serait la première fois depuis octobre 2019, que ‘ l’alliance anti-Isis reprendrait ses activités. L « date de dernière épisode Retourner au 26 Octobre, lorsque les États-Unis ont conduit la » opération contre » alors chef de l’État islamique, Abou Bakr al-Baghdadi, qui a eu lieu en Syrie suite à un raid aérien la nuit.
La région d’Idlib, qui abrite actuellement environ 3 millions de personnes, est dominée par le groupe Hayat Tahrir al-Sham, également connu sous le nom d’al-Qaïda en Syrie. Il s’agit d’une formation militante salafiste actuellement active et impliquée dans la guerre civile syrienne. Cependant, d’autres organisations militantes sont également présentes dans le gouvernorat, notamment les Hurras al-Deen susmentionnés et d’autres groupes rebelles. Ceux-ci sont visés non seulement par les frappes aériennes de la coalition internationale, mais aussi par celles du gouvernement syrien et de son allié russe. En outre, la Turquie voisine intervient dans la région, qui a envoyé le 11 juin de nouveaux renforts et installé un nouveau poste de contrôle à Jabal al-Zawiya, à la périphérie sud d’Idlib, ce qui s’ajoute à la soixantaine déjà établie.
Le gouvernorat est soumis à l’accord conclu entre Moscou et Ankara le 5 mars. À cette date, le président turc et son homologue russe, Vladimir Poutine, ont convenu d’un cessez-le-feu pour la région nord-ouest d’Idlib, dans le but ultime de faciliter le retour des réfugiés syriens et des déplacés internes. Le répit a été presque respecté au cours des derniers mois, à l’exception des violations sporadiques commises par les forces gouvernementales syriennes.
Malgré les violations sporadiques, l’interruption des combats a permis à plus de 281 709 Syriens de rentrer chez eux à Alep et à Idlib, selon les données communiquées le 27 mai par le Groupe de coordination de la réponse, mais selon les informations fournies par la même organisation 1 041 233 citoyens sont contraints d’évacuer ces zones à la suite des offensives et des opérations militaires continues menées précédemment.