Au moins 4 agents des forces de sécurité et 11 talibans ont été tués lors d’affrontements dans la province du nord-est de Kapisa dans la nuit du 14 au 15 juin.
Les affrontements ont eu lieu dans le district de Tagab après que les talibans ont attaqué un poste de contrôle des forces de sécurité, connu sous le nom de « forces de révolte publiques ». Outre les décès, au moins 11 agents et 18 autres talibans ont été blessés. Selon les autorités locales, le groupe islamiste militant a pris le contrôle de 12 postes de contrôle après l’attaque et les affrontements se poursuivent dans la région. Cependant, les responsables de la sécurité locale et les talibans n’ont pas encore commenté les affrontements.
De nouvelles données, publiées le 15 juin par les institutions afghanes, révèlent que 171 membres des forces de sécurité nationales ont perdu la vie lors d’affrontements avec des militants islamistes en une semaine. La violence se poursuit malgré les efforts diplomatiques pour parvenir à la stabilité dans le pays. Au cours des 7 mêmes jours, 250 autres officiers ont été blessés et les Taliban ont effectué un total de 222 attaques dans 29 provinces. Dans ce contexte, les responsables afghans affirment que cette situation pourrait compromettre le processus de paix.
Dans ce contexte, les talibans avaient annoncé un cessez-le-feu de 3 jours à l’occasion de la fête de l’Aïd le 23 mai. Dans une démarche réciproque, le président du pays, Ashraf Ghani, avait à son tour déclaré un cessez-le-feu. Le gouvernement afghan a également accepté de libérer quelque 900 prisonniers talibans des prisons d’Afghanistan le 26 mai. Dès le 25 mai, Kaboul avait libéré 100 prisonniers islamistes dans le cadre d’un effort de paix dans le pays, selon Javid Faisal, porte-parole du Conseil de sécurité nationale afghan.
7 agents afghans ont été tués et un a été blessé, le 28 mai, après que les talibans ont attaqué un poste de contrôle dans la province septentrionale de Parwa. Il s’agissait du premier assaut du groupe islamiste militant après la trêve. Depuis lors, la violence est redevenue quotidienne. Il faut se rappeler qu’aucun décor d’instabilité ne caractérise l’Afghanistan depuis des décennies. Les talibans se sont imposés comme le groupe dominant après l’effondrement du régime soviétique, puis se sont placés à la tête de la majeure partie du pays depuis 1996, après la fin d’une guerre civile sanglante entre des groupes militants locaux.