Un garçon de 16 ans a perdu ses deux yeux au Venezuela pendant une manifestation réclamant le manque du gaz domicile.
Une vague de solidarité est née au Venezuela après avoir appris la gravité des blessures subies par Rufo Chacon, alors qu’il accompagnait sa mère lors d’une manifestation contre le manque de gaz. L’enfant a perdu ses deux yeux et son visage a été défiguré par des coups de feu tirés au visage par des forces de répression du gouvernement à Tachira, un État frontalier avec la Colombie.
Sa mère, Adriana Parada, qui a sollicité les organismes nationaux et internationaux pour l’aider à travers des dons ou avec des traitements médicaux à l’étranger. Des exilés en Colombie affirment que « la clinique Barraquer » de Bogota a été chargée d’étudier si une greffe de cornée est possible.
Sachant que Chacon a accompagné sa mère, qui est parti à l’aube à la recherche de gaz domestique qu’il leur manque depuis trois mois. L’attente de plus de 10 heures s’est finalement transformée en manifestation, réprimée sauvagement par la police malgré la présence des femmes, des personnes âgées et des petits enfants. Nouvellement diplômé, le garçon allait commencer des études universitaires en informatique.
L’Observatoire vénézuélien de conflictualité sociale (OVCS) a enregistré 51 manifestations quotidiennes en mai, le dernier mois analysé. Et dans la grande majorité ont été causées par de multiples défaillances dans des services tels que l’électricité, l’eau, l’essence et le gaz.
« Je veux que justice soit rendue, cela ne reste pas impuni, tout comme ils ont aveuglé la vie de mon fils et pris la vie de nombreux Vénézuéliens, j’ai demandé justice au juge, afin que ces policiers paient pour ce qu’ils ont fait », a déclaré sa mère parada
Deux policiers régionaux de l’État vénézuélien de Táchira (ouest) ont été arrêtés pour les blessures infligées au garçon âgé de 16 ans au visage, l’avoir laissé aveugle et pour avoir tiré avec des armes à feu contre quatre autres personnes qui ont participé à la manifestation.
Dans un communiqué rendu public jeudi, la Cour suprême de justice a rendu compte de la détention des deux policiers, accusés de «d’homicide».
Ils ont également été inculpés de « traitement cruel et d’utilisation inappropriée d’arme » contre le jeune Chacon et d’autres adultes lors de la manifestation.