L’Autorité palestinienne (AP) a déclaré qu’elle prévoyait de recevoir ses premières doses de vaccin COVID-19 en mars dans le cadre d’un accord avec le géant britannique AstraZeneca, et a accusé Israël d’ignorer ses responsabilités de garantir la disponibilité des vaccins en territoire occupé.
Alors qu’Israël est déjà devenu le leader mondial des vaccinations par habitant, les Palestiniens de la Cisjordanie occupée par Israël et de la bande de Gaza assiégée n’ont pas encore obtenu leurs premiers approvisionnements.
Yasser Bozyeh, le directeur général palestinien de la santé publique, a qu’en plus de parvenir à un accord de principe avec AstraZeneca, l’Autorité palestinienne avait également recherché des fournitures auprès de Moderna, Johnson & Johnson et de Russie, qui a développé le vaccin Spoutnik Les approvisionnements passeraient également par un programme de vaccination de l’Organisation mondiale de la santé pour les pays pauvres et à revenu intermédiaire.
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué qu’Israël avait «ignoré ses devoirs en tant que puissance d’occupation et commis une discrimination raciale contre le peuple palestinien, le privant de son droit aux soins de santé».
«La recherche par les dirigeants palestiniens pour sécuriser les vaccins de diverses sources ne dispense pas Israël de ses responsabilités envers le peuple palestinien en fournissant les vaccins», a-t-il déclaré.
Dans le cadre des accords de paix intérimaires avec Israël, l’Autorité palestinienne s’est vu accorder des pouvoirs de gouvernance limités dans les zones A et B de Cisjordanie.
Les résultats de l’accord, connus sous le nom d’accords d’Oslo, ont en fait laissé à Israël le contrôle complet de l’économie palestinienne, ainsi que de ses affaires civiles et de sécurité dans plus de 60% de la Cisjordanie, désignée comme la zone C.
Bien qu’il ait accordé au gouvernement provisoire le contrôle des questions administratives et de sécurité intérieure dans certaines parties de la Cisjordanie, Israël maintient le contrôle militaire sur toute la région.
Le programme de vaccination d’Israël couvre les Palestiniens de nationalité israélienne et les résidents palestiniens de Jérusalem-Est occupée.
En Cisjordanie, il n’a donné des vaccins qu’aux colons juifs vivant dans des colonies illégales, mais pas aux Palestiniens.
Des groupes de défense des droits humains, dont Amnesty International, affirment qu’Israël a l’obligation légale de fournir des vaccins aux Palestiniens sous occupation, tandis que des militants sur Twitter ont critiqué la campagne de vaccination israélienne excluant les Palestiniens des territoires occupés.
Les responsables israéliens disent qu’ils pourraient partager des vaccins avec les Palestiniens une fois que les besoins d’Israël seront satisfaits.