La présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, a mis en place le processus pour tenter de destituer prématurément le président Donald Trump. Dans un premier temps, un projet de résolution doit être introduit dans la chambre lundi, dans lequel la destitution de Trump par le vice-président Mike Pence et le cabinet Trump sera nécessaire, comme l’a écrit dimanche le chef des démocrates à ses collègues parlementaires.
Selon le plan de Pelosi, la Chambre des représentants devrait voter sur cette résolution lundi ou mardi si possible. Pence doit être fixé par la résolution parlementaire à un délai de 24 heures pour répondre à la demande de destitution de Trump conformément à l’amendement 25 de la Constitution américaine. Cet article donne au vice-président la possibilité, avec le cabinet, de révoquer le président s’il le juge incapable de remplir ses fonctions.
Si Pence ne se conforme pas à la demande de la Chambre des représentants, selon Pelosi, une procédure de destitution de Trump par le Congrès devrait être engagée immédiatement. Pence s’est récemment distancé de Trump. Cependant, il n’a pas indiqué qu’il pourrait être prêt à le supprimer sur la base de l’amendement 25.
Les démocrates ainsi que certains députés du Parti républicain de Trump accusent le président sortant de responsabilité conjointe directe de l’assaut du Congrès par des émeutiers mercredi dernier. Peu de temps avant la violente attaque contre le bâtiment du Capitole, Trump a répété son accusation totalement non fondée de fraude massive à l’élection présidentielle de novembre dans un discours lors d’un rassemblement et a exhorté ses partisans à marcher sur le Capitole.
Trump est censé être remplacé par son successeur élu Joe Biden le 20 janvier de toute façon. Mais les démocrates ne veulent pas lui permettre de terminer son mandat. « Nous agirons de toute urgence pour protéger notre constitution et notre démocratie », a écrit Pelosi.
Pour qu’une procédure de destitution contre un président américain puisse être engagée, la Chambre des représentants doit d’abord porter des accusations contre lui. C’est ce que l’on appelle la mise en accusation. Une majorité simple suffit pour que ces accusations soient portées. Il est certain que cette majorité se concrétiserait, puisque les démocrates ont la majorité à la Chambre des représentants et peuvent également compter sur l’approbation de certains républicains.
Selon la constitution, la décision de destitution du président n’appartient pas à la Chambre des représentants, mais au Sénat. Les républicains sont majoritaires dans cette chambre. En outre, une majorité des deux tiers est requise pour la révocation de ses fonctions. Il est peu probable que cette majorité se concrétise. De plus, le temps de la procédure est court, puisque Trump quittera de toute façon ses fonctions dans une semaine et demie.
l’ouverture de nouvelles procédures de destitution serait une grande honte pour Trump. Il deviendrait le premier président de l’histoire des États-Unis à être soumis deux fois à une telle procédure. Son premier procès en destitution a tourné autour de ses efforts pour obtenir l’aide de l’Ukraine pour sa campagne électorale. Cela s’est terminé en février de l’année dernière avec l’acquittement de Trump par le Sénat.