Le Conseil présidentiel libyen a annoncé la création, lors d’une conférence de presse tenue par le président du Conseil Mohammed el-Menfi de la Libye, création du Haut-commissariat à la réconciliation nationale.
Le chef du conseil présidentiel par intérim, Mohammed el-Menfi, a annoncé la formation d’une commission nationale suprême pour la réconciliation nationale pour résoudre les différends entre Libyens.
«Je vous annonce une étape que nous attendions tous: un véritable projet de réconciliation nationale capable d’unir tous les Libyens», a déclaré Mohammed el-Menfi. L’annonce est intervenue le 5 avril, dans un climat qui voit la Libye se préparer aux élections présidentielles et législatives de décembre, qui devraient représenter l’aboutissement du processus de transition démocratique et la fin de la crise libyenne.
Selon ce qui a été précisé que la nouvelle Commission sera composée d’un président et de six autres membres. A cela s’ajouteront plusieurs sous-comités, qui auront pour tâche de rencontrer les citoyens libyens dans les villes du pays, et une commission chargée de traiter la question des personnes déplacées et des réfugiés. Bien que d’éventuels candidats à des postes au sein du Haut-commissariat n’aient pas été précisés. Un responsable a déclaré que la sélection des membres de cet organe sera essentielle pour assurer son succès et assurer la réalisation de ses objectifs, tout d’abord restaurer la confiance et la stabilité. La Commission ne sera pas liée aux autorités et aux entités politiques, mais à des « personnalités nationales d’importance politique et sociale », capables de gagner la confiance de la population.
C’est le Chef adjoint du Conseil présidentiel lui-même qui a déclaré qu’une autre question sur laquelle il fallait se pencher est celle des crimes contre l’humanité perpétrés ces dernières années, dont les auteurs doivent être traduits en justice. En tout cas, selon al-Lafi, il faut oublier le passé, car le projet de réconciliation nationale posera les bases du rétablissement de la stabilité en Libye. L’autre chef adjoint du Conseil présidentiel, Mossa al-Koni, a également souligné que former la commission suprême à la réconciliation nationale signifie tourner la page. Le travail de cet organe, a-t-on précisé, n’est pas lié aux élections. C’est pourquoi sa mission pourrait durer des années. Aussi, al-Koni a expliqué que le Conseil présidentiel n’a pas de pouvoirs exécutifs et que sa tâche est de mettre les autorités libyennes en contact. La signature des accords, a ajouté al-Koni, appartient au gouvernement d’unité nationale.
L’annonce du 5 avril intervient exactement deux mois après la nomination des nouvelles autorités exécutives intérimaires, appelées à diriger la Libye dans une phase transitoire, qui devrait culminer avec les élections politiques et législatives du 24 décembre 2021.