Face à une situation toujours caractérisée par une grave crise politique, économique et sociale, le Liban a sollicité le soutien du Qatar, afin de créer un filet de sécurité qui puisse sauver Beyrouth de l’effondrement total.
La demande est intervenue lundi, lors d’une visite du Premier ministre du gouvernement du Liban, Hassan Diab, à Doha, où il a eu des entretiens avec des responsables qataries, visant à discuter à la fois des derniers développements dans le paysage libanais et des moyens de renforcer les accords bilatéraux des relations entre le Liban et le Qatar. De son côté, l’émir du Qatar, Tamim bin Hamad al-Thani, a réitéré le soutien de son pays au Liban et sa position aux côtés du peuple libanais. Dans tous les cas, Diab et les différents partis politiques libanais ont été exhortés à faire passer l’intérêt national au premier plan et à former un nouvel exécutif, afin de restaurer la stabilité du pays. Dans le même temps, les autres États arabes ont également été invités par Doha à soutenir le voisin libanais, qui semble avoir épuisé toutes ses capacités pour faire face à la crise économique et financière grave et persistante.
C’est le Premier ministre lui-même qui a souligné que Beyrouth est désormais proche de «l’effondrement total», alors que la formation d’un nouvel exécutif continue d’être entravée. Hassan Diab avait été nommé à la tête du gouvernement libanais après la démission de Saad Hariri, présentée le 29 octobre 2019, dans un climat caractérisé par une forte mobilisation populaire. Puis, à la suite de l’incident du 4 août 2020 au port de Beyrouth, Diab a également été contraint de démissionner, le 10 août, mais jusqu’à ce qu’un nouvel exécutif soit officiellement formé, il est toujours en fonction. À ce jour, le sort du Liban semble incertain. Saad Hariri s’est à nouveau engagé à former une équipe gouvernementale qui respecte les demandes de Paris et des autres donateurs internationaux.