L’ancien président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz , a été incarcéré mardi, suite à la décision d’un juge anti-corruption du parquet de Nouakchott-Ouest. L’homme a été mis en examen pour corruption, détournement de biens publics et blanchiment d’argent..
Cette décision intervient quelques jours après l’annonce que l’ancien dirigeant refusait de continuer à parler à la police après avoir été assigné à résidence.
Aziz, un ancien général de 64 ans, est arrivé au pouvoir lors d’un coup d’État et a dirigé l’État ouest-africain de 2008 à mi-2019, date à laquelle il a été remplacé par son bras droit et ancien ministre de la Défense, Mohamed Ould. Ghazouani.
En avril, l’ancien président avait rejoint un petit parti d’opposition, le Ribat National, pour tenter de sauver sa carrière politique après avoir été expulsé du parti au pouvoir, l’Union pour la République (UPR), fondé par lui.
Depuis que les charges retenues contre lui ont été émises, Aziz a dû se présenter à la police trois fois par semaine et demander l’approbation avant de quitter la capitale. Les sanctions faisaient suite à une enquête d’un an, ouverte par le Parlement, sur la gestion des revenus pétroliers, la vente de propriétés appartenant à l’État, la liquidation d’une entreprise publique d’approvisionnement alimentaire et les activités d’une entreprise de pêche chinoise. Un procureur impliqué dans l’enquête en mars a déclaré que des espèces et des actifs d’une valeur d’environ 96 millions d’euros avaient été saisis à Aziz.
Début août 2020, l’exécutif mauritanien, présidé par le Premier ministre Ismail Ould Cheikh Sidiya et son équipe, a démissionné après avoir été impliqué dans une enquête pour corruption présumée. Le système politique du pays a été secoué pendant des mois à cause du ‘ lancement d’une enquête parlementaire sur l’ancien gouvernement Aziz, qui a démissionné en ‘ août 2019 après une décennie au pouvoir. Peu après la prochaine élection de Ghazouani, l ‘« exécutif s’est retrouvé impliqué dans une » enquête du Parlement concernant des actions illégales, dont une série d’accords pour des projets pétroliers offshore. l Le 5 août de l’année dernière, les enquêteurs avaient soumis un rapport documentant leurs conclusions au procureur. Plusieurs ministres avaient été interrogés, soupçonnés d’être impliqués dans des affaires de corruption alors qu’ils servaient dans le gouvernement Aziz.
Ce dernier avait été un allié important des puissances occidentales dans la lutte contre les militants islamistes de la région du Sahel.