L’Algérie connait ces derniers jours une grande pénurie d’eau, de plus, des ressources en eau qui se trouvent dans les nappes phréatiques qui sont polluées par les pesticides, les engrais et les produits industriels, représentant un danger pour la santé de la population.
Les eaux usées, en revanche, sont rejetées à 90 % dans l’environnement sans être traitées, nuisant à la santé de la population des grandes villes.
A une situation de l’eau quantitativement et qualitativement désastreuse, il faut ajouter les politiques de privatisation qui ont aggravé la situation ces derniers jours, ce qui a poussé les Algériens à organiser des manifestations appelant à une solution à cette crise qui s’aggrave, face à la baisse des précipitations annuelles et à l’épuisement croissant des nappes phréatiques …
Selon les données officielles, l’Algérie a la moyenne annuelle d’eau la plus basse d’Afrique du Nord, avec un déficit hydrique annuel d’environ deux milliards de mètres cubes, en plus du fait que le pays est classé parmi les pays qui souffrent de pénuries d’eau dans le monde, et la capital l’Alger est la ville qui a connu des manifestations répétées au cours de ces dernières années, connue dans les médias comme des «manifestations de la soif ».
Face à cette réalité, les experts ont mis en garde contre le déclenchement d’une crise de l’eau dans plusieurs régions d’Algérie, notamment au vu de l’expansion des villes, soulignant que certaines villes se plaignent de ce grave problème.
Les experts ont mis en garde également d’ignorer ce problème et ont souligné la nécessité de prendre en compte l’existence ou non d’eau dans certaines zones avant de lancer des projets de logements pour l’élite (généraux et responsables), d’autant plus que ces résidences de luxe consomment 80% de l’eau de la surface.
Le problème de l’eau en Algérie est sur la table des gouvernements qui se sont succédés depuis des années, mais il s’est aggravé au cours des trois dernières années, surtout en été, lorsque les familles souffrent de coupures répétés d’eau pendant plus de trois mois consécutives.
Les changements climatiques, représentés par la sécheresse et le manque de pluie font partie des facteurs qui ont conduit à cette crise, ainsi que le manque de volonté de la part des autorités responsables pour la bonne gestion de ce dossier vital.