Les marchés pétroliers mondiaux ont connu une nouvelle baisse ce lundi, avec les cours du brut qui sont passés sous la barre des 70 dollars le baril. Cette chute s’explique principalement par la décision de l’OPEP+ d’augmenter significativement sa production à partir de septembre, relançant ainsi une offre abondante alors que la demande mondiale reste incertaine, notamment en Asie.
L’alliance des pays producteurs, menée par l’Arabie saoudite et la Russie, a annoncé une hausse de la production de 547 000 barils par jour pour septembre, après une augmentation similaire en août. Ce dénouement plus rapide que prévu des réductions volontaires de production vise à répondre aux anticipations d’une reprise économique mondiale, malgré des signes persistants de faiblesse dans certains grands marchés, notamment en Chine et en Inde.
Les contrats à terme sur le Brent ont reculé à 69,35 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) s’est établi à 67,03 dollars, confirmant une tendance baissière entamée la semaine précédente. Cette baisse traduit les inquiétudes des investisseurs face à une possible surabondance d’offre et une demande qui peine à retrouver son dynamisme d’avant la crise.
Par ailleurs, la croissance réelle de la production est majoritairement portée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, les autres membres de l’OPEP+ ayant des difficultés à respecter leurs quotas. Cette dynamique favorise une compétition accrue au sein de l’alliance pour préserver ou accroître leurs parts de marché.
Ce contexte est aussi marqué par une incertitude géopolitique importante : le conflit israélo-iranien de juin dernier a temporairement soutenu les prix, mais les menaces de sanctions américaines contre les importateurs de pétrole russe, notamment l’Inde, alimentent les tensions. Ces facteurs maintiennent cependant le marché tendu, ce qui pourrait limiter une chute trop brutale des cours à court terme.
Enfin, les analystes soulignent que l’évolution des tarifs douaniers et des barrières commerciales sur le plan international, notamment sous l’administration Trump, pourrait freiner la demande énergétique mondiale. Cette conjoncture laisse planer un risque de déséquilibre futur entre l’offre et la demande, avec une possible pression à la baisse sur les prix dans les mois à venir.
En résumé, la relance de la production par l’OPEP+ fait chuter les prix du pétrole sous les 70 dollars, dans un marché global marqué par des incertitudes économiques et géopolitiques majeures.