Dans un climat d’inquiétude croissante en Algérie, la propagation alarmante du virus du SIDA fait l’objet de toutes les discussions, des marchés aux cafés. Les cimetières clandestins se remplissent de dépouilles de personnes atteintes, tandis que des associations nationales tirent la sonnette d’alarme face à l’ampleur de cette crise sanitaire touchant toutes les strates de la société. Enfants nés de père inconnu, porteurs du virus sans accès à des soins, vieillards, femmes et hommes rongés par la maladie : l’absence d’intervention efficace laisse l’Algérie face à une hémorragie silencieuse qui la mine de l’intérieur.
Longtemps attribuée à la prostitution et à la perte des valeurs morales, la flambée du SIDA trouve aujourd’hui une explication plus complexe. Les enquêtes de terrain révèlent que l’homosexualité masculine joue un rôle majeur dans cette épidémie. Un homme infecté par un partenaire peut transmettre le virus à son épouse, qui le propage ensuite à ses enfants ou à d’autres partenaires, y compris étrangers. Par ailleurs, certaines femmes, confrontées à une prétendue pénurie d’hommes, se livreraient à des pratiques extrêmes, impliquant des animaux comme les ânes, les chiens ou même des singes dressés, contribuant à la prolifération des maladies sexuelles.
Ce tableau dramatique s’accompagne d’accusations graves portées contre des figures publiques, notamment Abdelmadjid Tebboune et son épouse Zohra, ainsi que Saïd Chengriha et la sienne, soupçonnés d’être impliqués dans des comportements immoraux, y compris l’inceste, alimentant le scandale et la méfiance. Face à cette situation, l’urgence d’une réponse collective et d’une prise de conscience nationale s’impose pour enrayer cette crise qui menace l’avenir du pays.
