Aujourd’hui, la Tunisie célèbre l’anniversaire de la révolution, et les célébrations ont un caractère particulier. Le 17 décembre de chaque année, a été déclaré jour férié pour la révolution tunisienne qui a été célébrée le 14 janvier.
En plus, ce jour intervient, suite aux décisions du 25 juillet dernier, en pleine polémique politique et division entre les partisans des décisions et mesures du président Kaïs Saïed et ceux qui s’y opposent.
Cela coïncide avec les appels de plusieurs partis d’opposition tunisiens à des rassemblements de protestation de masse aujourd’hui, en opposition aux récentes mesures du président Kaïs Saïed.
Depuis le matin, des centaines de personnes ont commencé à affluer vers le centre de la capitale tunisienne pour commémorer l’anniversaire et en réponse aux appels à manifester contre ce qui a été décrit comme le coup d’État du président Kaïs Saïed contre la constitution.
En revanche, les partisans de Saïed s’apprêtent à manifester leur soutien à ses décisions.
Le président Kaïs Saïed a annoncé, dans un discours au peuple tunisien, un ensemble de mesures à la veille de la célébration du 11e anniversaire de la Révolution, citant notamment la tenue d’élections législatives pour le 17 décembre 2022, et la prolongation du gel du Parlement jusqu’à l’organisation de cette élection.
Dans son discours, le chef de l’Etat a déclaré que le projet de réforme constitutionnelle et autres sera soumis à un référendum populaire le 25 juillet de l’année prochaine. Les travaux du comité de coordination entre les différentes propositions et réponses apportées sur la plateforme électronique devraient s’achever, avant juin 2022.
Cette commission, dont les membres seront nommés ultérieurement, examinera de nombreuses réformes liées à l’organisation des élections « loin de toute ingérence », a précisé Saïed.
Sur un autre plan, le chef de l’État a annoncé une réconciliation pénale avec les acteurs de la criminalité économique et financière, conformément à sa vision annoncée en 2012.
Selon la Présidence de la République, cette conciliation consiste à établir une réconciliation pénale avec les personnes impliquées dans les affaires de corruption financière, sachant que la réconciliation pénale est prévue dans plus d’une loi, selon la même source.