Kirghizistan : un affrontement sanglant pour arrêter un ex-président

Le nombre de victimes au Kirghizistan s’est élevé à 136. Des personnes ont été blessées lors d’affrontements provoqués par la détention de l’ancien président Almazbek Atambayev.
À l’heure actuelle Un officier a été tué, tandis que 80 personnes ont été blessées et 53 hospitalisées.
« Un officier des forces spéciales a été livré à l’hôpital dans un état extrêmement grave, blessé par balle. Malgré des tentatives de réanimation, il est décédé », indique un communiqué du ministère de la Santé.
Le chef de la sécurité nationale a déclaré qu’au moins 19 membres des forces de sécurité avaient été blessés, dont six dans un état grave.
Les affrontements entre des responsables de la sécurité et des partisans de l’ex président ont commencé dans la soirée du 7 août près de sa résidence à Koy-Tash, alors qu’il tentait de le mettre en détention. L’assaut sur la résidence a duré presque une journée. Les partisans d’Atambaev ont montré une résistance armée. Même sans pouvoir s’approcher de la maison de l’ex-président était dangereux, les cordons de sécurité sentaient le gaz lacrymogène, au moment où les troupes se sont installées, le GKNB a déclaré que les partisans de M. Atambayev ont riposté avec des balles réelles à la suite de quoi un commando a été tué et plusieurs personnes blessées.
L’ex-président a finalement été placé dans un centre de détention provisoire du Comité d’État pour la sécurité nationale est suspecté de corruption. À son tour, il rejette toutes les accusations.
Une fois que l’ancien président a été arrêté, la police a utilisé des grenades assourdissantes pour tenter de disperser des centaines, voire près d’un millier de partisans de M. Atambayev dans le village de Koi-Tash.
Les manifestants avaient brûlé des pneus et jeté des pierres sur la police alors que le convoi avec l’homme politique arrêté s’éloignait. Les forces de sécurité ont amené des véhicules dans le village pour éteindre les incendies.
Le Président actuel, Sooronbay Jeenbekov, a déclaré que M Atambayev, qui était initialement recherché pour être interrogé en tant que témoin, avait commis un « crime grave » « En montrant une résistance sévère à la police ».
L’ancien dirigeant avait à plusieurs reprises refusé la convocation de la police pour témoigner au sujet de corruption présumée et d’abus de pouvoir.
L’ancien chef de l’État n’a été inculpé que par un cas: la libération illégale d’Aziz Batukaev. En 2006, Batukaev a été condamné à 16 ans et huit mois de prison. Il a été reconnu coupable d’avoir organisé des émeutes dans une colonie près de Bichkek.
En 2013, la commission médicale lui a diagnostiqué un cancer du sang et Batukaev a été libéré. Après son départ du pays, il s’est avéré que de hauts responsables étaient impliqués dans cette affaire et que Aziz Batukaev était en parfaite santé.