Nos nobles ancêtres et pères qui ont sacrifié leur vie précieuse et libéré la patrie pour que vivions dans la dignité en nous offrant, à nous et aux générations futures, les moyens et les outils pour une vie digne, la liberté d’expression et de pensée ainsi que la jouissance et la prospérité de notre pays. Si l’un d’entre eux est présent avec nous aujourd’hui, il reprendra sans aucun doute les armes, s’opposera et combattra les généraux militaires et se rebellera contre leur oppression et leur tyrannie, et ne reviendra pas de sa guerre à moins qu’il ne nous ait expulsés de toute l’Algérie. Libérez-nous.
Mais la situation est comme ça dans notre pays, on laisse les salauds, les patards jouer avec nos vies comme l’enfant joue avec le poussin, insoucieux de sa douleur ou de ses cris, riant et s’amusant jusqu’à ce qu’il soit mort entre ses mains.
Les gens qui suivent de près des affaires locales et des événements du pays et de ce qu’il est advenu de la population s’interrogent sur les chiffres réels du nombre de morts et du taux de mortalité en Algérie.
Pas une semaine ne se passe sans des centaines de morts et les causes sont nombreuses et incompréhensibles. Et d’autres préfèrent se suicider plutôt que de vivre en Algérie, alors ils se suicident et se reposent, et d’autres meurent en mer en essayant d’émigrer illégalement vers l’Europe. Morts sans raison ni but. Si la moitié de ce nombre se réunissait et répétait l’âge des ancêtres et que nous décidions de combattre les généraux et de les expulser d’Algérie et de renverser le régime militaire des généraux sur eux et de remettre un État civil, non militaire, nous serions aujourd’hui une source de fierté pour nos ancêtres et un modèle pour les générations futures, et réussir à faire de l’Algérie un exemple.
Mais malheureusement, la malédiction de nos ancêtres restera et nous guette toujours tant que nous nous contenterons de nos humiliations et de nos malheurs parmi les autres nations.