Le ministère de la Justice a fait part d’un nouveau bilan de l’action judiciaire dans le cadre de la lutte contre le phénomène de la spéculation illicite en Algérie qui s’est particulièrement accentué ces dernières semaines après une énième pénurie qui a touché plusieurs produits, notamment l’huile de table et la semoule.
De lourdes peines allant de 4 à 15 ans de prison ferme ont été prononcées à l’encontre de 56 prévenus, jugées suivant la procédure de la comparution immédiate, dans le cadre de leur implication dans plusieurs affaires liées à la spéculation illicite enregistrée du 23 au 27 octobre courant, indique un communiqué du ministère de la justice diffusé jeudi 27 octobre et relayé par plusieurs médias.
Les mis en cause ont été condamnés à des amendes fixées de un à dix millions de dinars, informe le département d’Abderrachid Tabi .
Le ministère de tutelle a fait savoir dans son document que ces peines ont été prononcées par les tribunaux dans les wilayas de de Tamanrasset, Tizi Ouzou, Boumerdès, Batna, Bouira, Constantine, Tébessa, Adrar, Djelfa, Tlemcen, Laghouat, El Bayadh, Nâama, Souk Ahras, El Oued, Annaba et Biskra.
Selon la même source, ces mesures visent à « lutter contre les crimes attentant à l’économie nationale, notamment la contrebande et la spéculation illicite ».
Il est à souligner que la loi 21/15 du 28 décembre 2021 relative à la lutte contre la spéculation illicite stipule l’application de peines sévères contre les personnes impliquées dans ce type de crimes, pouvant aller jusqu’à 30 ans de prison et la réclusion perpétuelle, si le crime est commis dans le cadre d’un groupe organisé ».